La Polynésie veut voir le va'a aux Jeux Olympiques

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Le va’a deviendra-t-il une discipline olympique ? Cela fait des décennies que la Fédération Tahitienne tente le coup. Mais cette année, elle est invitée au forum Peace and sport, à Monaco. Elle pourra présenter son projet au CIO (Comité International Olympique). Parmi les critères requis, il manque des représentants du continent africain, afin que la discipline devienne olympique. La Polynésie a donc nommé un ambassadeur du va’a sur ce continent.

Il s’appelle Samir Azzimani, il est marocain et a été désigné ambassadeur du va’a en Afrique. Cet athlète de haut niveau en ski alpin et en ski de fond, initié au va’a depuis quelques jours seulement, a un réseau, mais pas seulement. "J'ai un master 2 en management du sport, je connais bien l'institution sportive internationale et j'ai un réseau en Afrique qui me permet de faire ce que la Fédération Tahitienne de Va'a a envie de développer, c'est-à-dire incruster le va'a en Afrique et à commencer par le Maroc," explique Samir Azzimani.

Il a été reçu durant 2 semaines. Il a assisté à la Hawaiki Nui et s’est passionné pour la discipline. Charge à lui de transmettre sa passion, créer des clubs, former des jeunes africains au va’a. Cela prendra du temps, alors la Fédération Tahitienne de Va’a, invitée cette année au forum Peace and sport, à Monaco, aura l’occasion de présenter son projet, et peut-être convaincre le Comité Olympique International plus tôt que prévu. "C'est comment on peut séduire le Prince qui, aujourd'hui, a organisé le break dance et qui n'a aucun continent vraiment sélectionné, explique Rodolphe Apuarii, président de la Fédération Tahitienne de Va’a. Pourtant, ils sont passés aux JO, sans faire le grand chemin, donc nous, on espère aussi."

Le gouvernement soutient cette action. Elle pourrait apporter du prestige et de la reconnaissance au Pays et aussi des retombées financières non négligeables. "Il y a des budgets que la Fédération Tahitienne de Va'a pourrait demander dans le but de venir développer la discipline en local, détaille Nahema Temarii, la ministre des sports. Mais également à l'international, puisqu'il ne faut pas oublier que la Fédération Tahitienne est rattachée à la Fédération Internationale de Va'a et que le CIO ne discute qu'avec ces fédérations internationales."

Alors que le parava’a est discipline olympique depuis 2020, puisque rattachée à la Fédération de Kayak, une délégation de 10 personnes part pour Monaco au début du mois de décembre. Trois jours pour présenter sa demande et peut-être convaincre.