Comores : le gouvernement fixe les prix des denrées alimentaires de première nécessité

Comme au marché de Mutsamudu, les Comoriens pourront acheter sans craindre des hausses de prix incontrôlées des denrées alimentaires de base.
A chaque mois de ramadan, les consommateurs comoriens se ruent dans les marchés pour acheter les denrées nécessaires au foutourou (iftar), le repas de rupture de jeûne. Mais à chaque fois les prix flambent. L'Etat est donc obligé d'intervenir pour en limiter la hausse.

Avoir un bon foutourou est l'une des préoccupations majeures des Comoriens en cette période de jeûne du mois de ramadan. Et cela signifie donc avoir des mets variés sur sa natte et donc pouvoir se fournir en denrées alimentaires. Mais ces derniers mois, les prix ont augmenté en raison de la pandémie de Covid-19. La guerre en Ukraine a aussi ses effets. Sans compter les traditionnelles hausses pratiquées par les commerçants, qui savent que les consommateurs ne se refusent rien durant ce mois sacré.

Sauf que la vie est dure pour les consommateurs comoriens et les prix entrevus dernièrement étaient difficilement supportables. C'est ce qui a conduit le ministre de l'Economie Mzé Abdou Mohamed Chanfiou à limiter le prix de certaines denrées alimentaires en prenant un arrêté. Le sucre, la farine, le lait concentré, l'huile, la sardine, la tomate concentrée, l'eau minérale, la viande de bœuf et le poulet sont encadrés avec un prix plancher et un prix plafond.

Des transports gratuits pour les produits agricoles locaux

Une nouvelle saluée dans les quotidiens Al Watwan et La Gazette. La limitation des prix a été réalisée en collaboration avec les acteurs économiques. Et pour vérifier que les prix sont respectés, les forces de l'ordre seront déployées dans tous le pays pour entrer dans les marchés et les magasins. Enfin afin de faciliter le transport des denrées alimentaires locales vers Moroni, Mutsamudu et Fomboni, l'armée mettra des camions et des moyens de transport aux agriculteurs.