Consommer local:« oui, mais…»

Salon de l'agriculture 2024
Nous avons profité du salon de l’agriculture, le week-end dernier, pour interroger les visiteurs sur leurs habitudes en termes de consommation locale. Verbatim.

Acheter local pour donner de la force aux producteurs

Reine et Patricia

Reine, 52 ans et Patricia, 48 ans

« Nous sommes des habituées du marché. Malgré la cherté des produits locaux, nous faisons la démarche de les acheter pour donner de la force aux producteurs. Nous espérons bien faire des affaires au Salon de l’agriculture et avoir plus de choix. Les plantes vendues ici sont chères. Par contre, les ananas sont à moitié prix. Les melons aussi, ça va. »

Salon de l'agriculture 2024

On consomme ce qui est de saison

Joëlle, 46 ans

« Je suis venue au salon pour faire découvrir le lycée, les animaux et le potager à mes enfants. Si je peux aussi acheter des produits je le ferai. J’achète beaucoup de produits locaux au marché de manière générale. Pour que ce soit moins cher on consomme ce qui est de saison. En ce moment, il y a pas mal de melons et de mandarines. Donc on est à fond dans les mandarines, que ce soit en jus ou en confitures ! »

C’est le porte-monnaie qui prime

Vinh-San et Shirley

Vinh-San, 42 ans et Shirley, 42 ans

« On achète du frais selon la période, mais la plupart du temps, on prend plutôt du surgelé. Au salon, on est venu pour regarder le prix de la viande, pour acheter des œufs et du fromage. De manière générale, même si on aimerait privilégier les produits frais, ça revient à moins cher de prendre du surgelé et c’est le porte-monnaie qui prime. Sinon, on consomme aussi chez nos voisins Brésiliens. »

 On plante chez nous

 Marie-Christine et Florence

« On consomme en majorité des produits frais locaux. C’est vrai que le prix peut être un frein. Quand on voit par exemple les prix exorbitants des citrons alors qu’ils sont produits chez nous. C’est dommage. Notre solution, c’est de planter chez nous, dans notre petit potager. On a de très belles salades. »

Privilégier les circuits courts, c’est aussi plus écologique

Pierre et Aniza

Pierre, 36 ans et Aniza, 35 ans

« Le coût n’est pas un frein pour ce poste de dépense : pour l’alimentation, on consomme local. Cela correspond à nos besoins : si on a de la dachine ici, ce n’est pas pour manger de la pomme de terre ! Privilégier les circuits courts, c’est aussi plus écologique. Plus sérieusement, on consomme aussi ce qui vient d’ailleurs, pour avoir de temps en temps d’autres goûts qu’on ne trouve pas ici, comme les fraises surgelées. Nous sommes un peu déçus salon parce qu’il n’y a pas beaucoup d’éleveurs, comme la dernière fois. On aime bien voir ceux qu’on n’a pas l’habitude de voir ce qui nous permet de leur donner notre argent directement à eux. »

Le salon de l'agriculture ne s'était pas tenu depuis sept ans. Pour la Chambre d'agriculture, c'est l'une des opérations phares de promotion des filières locales auprès du public.

On préfère les produits qui viennent d’Europe à cause des prix

Sabrina, 36 ans

« Dès qu’on peut, on essaie de donner une petite force aux producteurs locaux. Mais c’est occasionnel. Quand on voit la différence de prix entre la viande, ou les fruits et légumes qui viennent d’ailleurs, le calcul est vite fait. On préfère les produits qui viennent d’Europ et qu’on achète au supermarché à cause des prix. »