Contrats aidés : les manifestants veulent monter d'un cran

Manifestation devant le rectorat à Schoelcher (14 septembre 2017)
Une opération escargot organisée le même jour qu'une opération "Ville morte". Ce lundi (18 septembre), la situation devrait être compliquée. Les syndicats, les associations et les élus veulent mettre la pression sur le Préfet et sur le Gouvernement, dans le dossier des contrats aidés.
Si vous deviez vous rendre à la mairie ce lundi (18 septembre), il faudra probablement changer votre fusil d'épaule. Les hôtels de ville seront fermés, tout comme les services municipaux, les écoles, les crèches ou encore les garderies. Ce sont les conséquences de l’appel lancé, vendredi (15 septembre) de l’Association des Maires de la Martinique. Les élus organisent cette opération "Ville morte" pour dénoncer la baisse des contrats aidés. Toutes les communes ne sont pas concernées. Fort-de-France et le Lamentin devraient être ouverts au moins ce lundi. Mais à Sainte-Marie, aux Trois-Ilets, au Lorrain, à Trinité ou encore au Gros-Morne, les élus ont fait le choix de suivre le mouvement.

Opération escargot dès lundi matin

 
Les agents municipaux qui ne travailleront pas pourront prendre part à l’opération escargot organisée par l’unité syndicale et associative contre la suppression des contrats aidés. Trois points de rendez-vous ont été fixés. Le départ sera donné ce lundi, à 6 heures du matin : depuis le bourg de Case-Pilote, depuis Petite Cocotte à Ducos et depuis Mangot Vulcin au Lamentin. Les trois caravanes se retrouveront à 10 heures à la Maison des syndicats à Fort-de-France avant de se rendre en Préfecture.

Les manifestants souhaitent le maintien de l’ensemble des contrats aidés. Concernant le domaine de l'éducation, près de 540 emplois sont menacés pour l’année scolaire 2017-2018. L'intersyndicale a en tout cas en tête la situation de deux autres académies d’outre-mer. À la Réunion et en Guyane, les choses ont été réglées rapidement.
Les députés écrivent au Premier Ministre
Cette semaine, les parlementaires ont écrit à Edouard Phillippe. Dans un courrier adressé au Premier Ministre, Serge Letchimy lui demande "très clairement de revenir sur cette décision dangereuse dont vous devez comprendre qu'elle génère un mécontentement qui va en s'amplifiant". La baisse des contrats aidés, "c’est la mort annoncée du tissu associatif", affirment de leur côté Jean-Philippe Nilor et Bruno Nestor Azérot.