« Aujourd’hui notre parc s’élève à 72 respirateurs, globalement. Donc l’hôpital de Cayenne est armé, en tout cas pour accueillir les patients Covid jusqu’à 45 lits et même 60, qui est la cible à atteindre au niveau régional ».
Le personnel hospitalier a aussi besoin de beaucoup de consommables, les soignants doivent disposer en permanence de masques, de gants, et de sur blouses… C’est dans un hangar, situé quelque part dans Cayenne, que sont commandés et réceptionnés ces stocks. Après quatre mois de crise sanitaire, le risque de pénurie reste toujours très élevé.
« En masques FFP2 on est à environ deux semaines de stock. On a des arrivages aussi qui sont prévus, un peu plus de 40 000 unités, ce sont des commandes avions...Nous sommes par contre en difficulté sur les tenues jetables, avec des réapprovisionnements prévus en fin de semaine prochaine et début septembre, mais aussi sur les gants ».
Pour obtenir ses commandes, le personnel du magasin général de l’hôpital doit chaque jour renouveler sa stratégie.
Avec la fermeture des frontières, la diminution du nombre de vols et la forte demande qui pèse sur certains produits, le prix des équipements de protection s’envole.
« Les masques qu’on achetait à 16 centimes d’euro l’unité sont passés à presque deux euros pièce. Si je prends l’exemple des gants on achetait la boîte à 2,30 euros HT, on est passé à 11,5 euros HT. Les prix, je vais pas dire qu’ils ont doublé ou triplé, c’est carrément du fois 5, fois 10, sur certaines références ».
Pour recevoir les produits à temps, il faut y mettre le prix. Malgré tout, cela ne suffit pas toujours, le Centre Hospitalier de Cayenne indique avoir déjà consacré plus de 5 millions d’euros de fonctionnement et 1,3 million d’euros d’investissement en fournitures et aménagements afin de faire face à l’épidémie..
« C’est vrai qu’on a encore parfois des livraisons partielles de nos commandes. C’est-à-dire que si on commande 100 000 unités, on en reçoit que la moitié ou qu’un tiers, parce que le fournisseur a été obligé de répartir son stock entre ses différents clients et effectivement on a des restes à livrer parfois sur des produits en tension. Comme par exemple les réactifs de laboratoires ou les gants ou récemment les sur blouses, avant qu’on ait pu reconstituer notre stock ».
Les difficultés d’approvisionnement en réactifs restent régulières, ils sont pourtant essentiels pour effectuer les tests de dépistage.