Coronavirus : la gestion médicale du confinement au village Cécilia de Matoury

L'entrée du village Cécilia à Matoury
Le village Cécilia, à Matoury, a été placé en quarantaine stricte par la préfecture, suite à l’accumulation des cas testés positifs, au cours des derniers jours, 13 personnes comptabilisées en tout. Les habitants sont désormais coupés du monde, mais font l’objet d’un suivi médical quotidien.
 
Toute entrée et sortie du village Cécilia est interdite, la gendarmerie surveille les accès jour et nuit.
Les 277 habitants ont vécu leur deuxième jour de confinement total. Deux infirmiers, mandatés par l’agence régionale de santé, ont pour mission d’assurer un suivi sanitaire quotidien.
Amélie Coutin, infirmière libérale, coordinatrice des prélèvements :
" Surveiller ceux qui sont positifs, savoir comment ils vont, leur poser la question de savoirs si ils ressentent des détresses respiratoires, des signes aggravants, dans un deuxième temps, je vois tout le village." 
Ces informations sont ensuite transmises à la mi-journée à un médecin du Centre Hospitalier de Cayenne, qui décide du nombre de prélèvements à effectuer sur place l’après-midi même, en vue de réaliser de nouveaux tests de dépistages.
Chaque personne testée positive reçoit un lot de masques.
Amélie Coutin, infirmière libérale, coordinatrice des prélèvements :
" 50 masques par cas positif et la plupart des habitants rencontrés aujourd'hui, ont quasiment tous leurs masques,  qu'ils soient des masques chirurgicaux ou des masques en tissu."
Selon les infirmiers, si quelques habitants sont angoissés, la plupart comprennent la nouvelle mesure stricte d’isolement.
La proposition formulée par l’ARS et la préfecture d’héberger les personnes porteuses du virus dans un hôtel de Sinnamary n’a pas eu de suite.
Baptiste Vieilledent, infirmier libéral :
« Ils ont des proches qui sont à l’hôpital  à Cayenne et du coup devoir aller à Sinnamary, c'était peut être difficile pour les familles."
Seules les personnes présentant des symptômes du Covid 19 sont testées. Dans un courrier daté du 10 avril, la mairie de Matoury a demandé à l’Agence Régionale de Santé de généraliser ce dépistage. L’ARS s’y oppose pour – affirme-t-elle - ne pas courir le risque de rassurer à tort – en cas de faux négatif - des personnes qui seraient en fait, en période d’incubation du virus.
©P.Trefoux