Subir une agression physique ou riposter avec des gestes précis. Les résidents du campus universitaire peuvent désormais faire leur choix après avoir suivi un cours de self-défense.
Afin d’anticiper les mouvements d’une personne malintentionnée, quelques règles de self-défense sont à connaître. "J'ai testé le muay thai, un sport que je ne connaissais pas du tout, j'ai adoré. On a appris des petites parades pour se défendre, coups de poing, de pied", dit Mélinda. "J'ai crû qu'on allait faire des projections...finalement j'ai appris d'autre chose, c'est carrément bien", ajoute tout sourire Méliane.
Boxe thaïlandaise, kali et aïkido, les bases de ces trois arts martiaux ont été enseignées gratuitement à une quinzaine de résidents. Car contrairement aux idées reçues, répondre à une agression physique ce n’est pas inné. "J'ai axé le travail sur la détente, ne pas avoir peur face à une attaque, travailler sans force parce que l'aïkido est une discipline où on n'a pas besoin d'être grand, baraqué...quelqu'un qui est mince et petit peut très bien maîtriser et contrôler une attaque", précise Sylvie Martin, présidente du club d’aïkido de Punaauia.
Cette matinée riche en apprentissage rappelle une triste réalité. Celle des agressions à répétition survenues aux alentours du campus. L’an dernier un étudiant a été attaqué à l’arme blanche par trois individus. "Des étudiants finissent à 18 heures, et certains rentrent seuls au CHE. En cas d'agression, ils pourront se défendre", reconnaît Yann Le Guilloux, président de l’association des résidents du centre d’hébergement universitaire.
Si ces enseignements permettent de développer des réflexes sur le plan physique et psychique, ils favorisent aussi la confiance en soi.
Regardez le reportage de Mélissa Chongue :