Covid 19 : La Réunion veut éviter le couvre-feu

Des contrôles menés à La Réunion. (Photo d'illustration)
Face la progression de la 5e vague et au rétablissement de l'état d'urgence sanitaire annoncé à La Réunion à compter de ce mardi 28 décembre, les acteurs locaux se refusent à envisager le retour du couvre-feu pour le réveillon de la Saint-Sylvestre.

Avec un taux d'incidence à 645/100 000 habitants, La Réunion, comme la Martinique, ont été replacées en état d'urgence sanitaire ce mardi 28 décembre à 00h00, comme l'a annoncé le Premier ministre Jean Castex lundi soir à l'issue du Conseil de défense sanitaire.

Une mesure qui vient renforcer l'arsenal de restrictions à disposition du préfet pour freiner la progression de la pandémie, avec la possibilité de recourir au couvre-feu, ou encore au confinement.

Les maires veulent sauver le réveillon

Une possibilité que se refuse pour l'instant à envisager le président de l'association des maires de la Réunion (AMDR), Serge Hoareau, qui s'en est expliqué ce matin au micro du journal de Réunion La 1ère.

"Avec cette décision de remettre l'état d'urgence sanitaire, le préfet va disposer d'une boîte à outil supplémentaire en terme de restrictions", rappelle le maire de Petite-Ile. "On peut imaginer la mise en place d'un couvre-feu ou d'un confinement, mais on va en discuter cet après-midi" précise Serge Hoareau.

En effet, la réunion hebdomadaire entre le préfet et les maires du département, qui se tient d'habitude le mercredi, a été avancée à ce mardi après-midi 14h pour évoquer la nouvelle situation sanitaire et les éventuelles mesures à prendre.

"Je prônerai pour ma part  qu'il n'y ai pas de couvre-feu pour la soirée du 31, car il y a un certain nombre de professionnels qui ont déjà engagé un certain nombre de dépenses pour pouvoir maintenir leur soirée."

Serge Hoareau, président de l'Association des maires

 

Le président de l'AMDR n'imagine pas cependant le retour du couvre-feu pour le réveillon du Nouvel An.

"Je prônerai pour ma part  qu'il n'y ai pas de couvre-feu pour la soirée du 31, car il y a un certain nombre de professionnels qui ont déjà engagé un certain nombre de dépenses pour pouvoir maintenir leur soirée. Il serait dommageable et regrettable qu'on puisse arriver à une telle restriction pour le 31 décembre", a-t-il ainsi déclaré. 

Les professionnels ne veulent pas être des "victimes collatérales"

Une réaction qui fait écho à celle, un peu plus tôt, du président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie à La Réunion (UMIH), Patrick Serveaux, fermement opposé au retour du couvre-feu.

Ecouter l'intervention de Patrick Serveaux au micro de Réunion La 1ère :

Etat d'urgence sanitaire, la réaction de Patrick Serveaux

"Ce qu'il n'est pas possible de faire en métropole, parce que la population se rebellerait si on imposait un couvre-feu, ne doit pas être possible à la Réunion", a martelé ce matin au micro de Réunion La  1ère le représentant des hôteliers et restaurateurs. "A nous de trouver ensemble les bonnes mesures pour éviter ces restrictions qui mettraient à mal la profession et qui feraient de nous des victimes collatérales de ces mesures."

Et Patrick Serveaux d'interroger : "Je comprends qu'on veuille des mesures de freinage , qu'on veuille appeler la population à beaucoup plus de rigueur, mais devons-nous, professionnels de l'hôtellerie et la restauration, être des victimes de ces mesures ?"

Le préfet pourrait en dire plus à l'issue de la réunion avec l'assocation des maires, prévue cet après-midi.