L'entrée en vigueur du pass sanitaire comme la vaccination obligatoire des personnels de santé, quelques unes des dispositions du projet de loi sur les nouvelles mesures anti-covid -19 présentées par le président de la République. Un projet de loi, pas encore une loi mais tout s'organise pour effectuer les changements qui ne manqueront pas de s'imposer.
Le pass sanitaire bientôt un indispensable outil de déplacement ?
A compter du 21 juillet, le pass sanitaire devrait être présenté pour assister aux événements culturels ou sportifs de plus de cinquante personnes, aller au restaurant ou encore au cinéma. Les non-vaccinés devront présenter un test PCR de moins de 48 heures ou un test antigénique. Une mesure qui pourrait être appliquée pour le prochain carnaval.
Thierry Quefellec, le préfet de Guyane dit avoir testé le pass sanitaire à titre personnel et y voit : « une nouvelle façon d’organiser les sociétés et dans le cadre de la réorganisation sociale, c’est un bel outil de responsabilisation. »
Dans l’attente de la sortie du décret, le préfet annonce la montée en puissance de la capacité opérationnelle de vaccination sur le territoire. Toutes les semaines, dix mille doses du vaccin Pfizer seront livrées en Guyane soit quarante mille par mois, le but étant de pouvoir vacciner tous ceux qui le souhaitent. Il précise que c’est le plus gros score d’approvisionnement du département guyanais. L’idée est de se préparer précise-t-il enfin sur le sujet, à la 4e vague qui devrait arriver.
Du nouveau pour les voyages, pour les personnes vaccinées
Dès vendredi, les motifs impérieux tombent, confirme Thierry Quefellec pour les passagers vaccinés des vols transatlantiques à destination de Paris mais ils subsistent pour l’entrée aux Antilles.
Rien ne change en revanche pour les non-vaccinés, les motifs impérieux et les contrôles sanitaires demeurent.
Qu’en est-il de la levée des postes de contrôles routiers à Régina et Iracoubo ?
La préfecture fait le distinguo entre la circulation des résidents des bassins de vie près des frontières et celle des Guyanais sur l’entièreté de leur territoire.
« Les postes de contrôles routiers ou PCR sont une sorte de frontières bis qui aident à bien contrôler ce qui relève du bassin de vie et le reste. Sur l’Oyapock et le Maroni. Mais il ne s’agit pas de postes frontières. Il y a un travail du tribunal administratif sur la contestation de l’arrêté préfectoral, et le droit qui sera rendu sera le droit appliqué, et définitivement, l’affaire sera tranchée dans le cadre de la loi. »
Les restaurateurs ont adressé un courrier au préfet et au Ministre des Outre-Mer si pass sanitaire il y a
Dans ce courrier, les restaurateurs expliquent qu’ils ne sont pas compétents pour contrôler leurs clients et qu’ils n’en ont pas les moyens.
Le préfet explique que le courrier présente en effet une question très claire qu’il fera remonter mais que si « un restaurateur ne fait pas la police de son établissement, il en assure la sécurité » et qu’il faudra examiner les voies et moyens qui permettront de contrôler les clients à l’entrée de ces établissements.
Enfin concernant la vaccination obligatoire pour les personnels de santé
Thierry Quefellec insiste : « La loi ne parlera pas que des personnels soignants mais des personnels à proximité des personnes fragiles soient 1,4 millions de personnes dont les sapeurs-pompiers. Aujourd’hui en Guyane, quarante pour cent du personnel soignant est vacciné, des espaces de dialogue s’imposent mais la loi est faite pour que la société progresse. D’ici le 15 septembre, on verra. La notion de sanction devra être étudiée, c’est tout l’intérêt du débat au plus haut niveau. »