Il a reçu l’autorisation de mise sur le marché de l’Agence européenne des médicaments (EMA) le 20 décembre 2022. C’est le 5ème à être approuvé par la Commission européenne pour lutter contre le Covid-19… C'est le vaccin Nuvaxovid.
Ce sérum est mis au point par la société américaine de biotechnologie Novavax. Nuvaxovid serait efficace à plus de 90%, selon la firme. La France, qui recevra les premières doses prochainement, attend l’avis de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour lancer le déploiement du nouveau vaccin anti-Covid.
Une technologie plus classique que l'ARN Messager
Le Nuvaxovid utilise une technique "à sous-unités protéiques", plus classique que l'ARS messager. Le principe est utilisé depuis des décennies dans le monde. Il permet de lutter contre la coqueluche, la méningite à méningocoque et l'hépatite B notamment. Le sérum se conserve entre 2 et 8 °C. Par ailleurs, il s'injecte en deux doses, espacées de trois semaines. Les effets secondaires seraient "faibles, voire modérés". Ils disparaitraient complètement au bout de quelques jours.
Ce nouveau vaccin contient une version de la protéine de pointe qui se trouve à la surface du virus. Cet élément est produit en laboratoire. Le sérum contient également un "adjuvant", une substance pour renforcer les réponses immunitaires au vaccin. Dans ce cas précis, la substance est un dérivé de molécules extraites du bois de Panama, une plante utilisée depuis très longtemps par les Indiens d'Amazonie.
Une aubaine pour les plus réfractaires ?
La technologie utilisé étant bien connue, ce vaccin pourrait inciter les non-vaccinés à revenir sur leur choix. Il pourrait rassurer cette partie de la population inquiète par le caractère novateur des autres approches, notamment l’ARN Messager. Les résultats des premières études menées aux Royaume Uni, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis ou encore au Mexique semblent encourageants.
D’après les nombreux essais, Nuvaxovid serait efficace à plus de 90% contre toutes les formes du Covid-19, y compris contre les variants. Néanmoins, les tests ont été réalisés au moment où les souches Alpha étaient majoritaires. Les données sont donc encore limitées concernant son efficacité face aux variants préoccupants, dont Omicron.
Plus de trois millions de doses pour la France
Quoiqu’il en soit, en France, le Ministère de la Santé doit recevoir 3 millions 200 000 doses au cours du 1er trimestre 2022. 3 millions 200 000 doses supplémentaires pourraient arriver le trimestre suivant. Les premières livraisons devraient avoir lieu fin janvier, mais les autorités évoquent déjà des retards.
Si l’EMA a donné son autorisation de mise sur le marché, il faudra tout de même l’avis des autorités scientifiques nationales. Ainsi, la HAS doit se pencher sur le sujet dans les jours à venir et formuler ses recommandations sur son usage. Olivier Véran verra alors comment l’intégrer dans la stratégie vaccinale. Les injections pourraient commencer début février.
Un vaccin sous surveillance, comme les autres
Conformément au plan de surveillance de la sécurité de l'Union Européenne (pour les vaccins COVID-19), Nuvaxovid sera étroitement surveillé. Le sérum sera soumis à plusieurs activités qui s'appliquent spécifiquement à ces vaccins.
En effet, même si un grand nombre de personnes a reçu des injections lors d'essais cliniques, certains effets secondaires peuvent apparaître uniquement lorsque des millions de personnes sont vaccinées. C'est le constat fait avec d’autres vaccins.