Ils se disent victimes collatérales des émeutes en Nouvelle-Calédonie. Depuis le mercredi 15 mai, plusieurs incendies ont complètement ravagé leur institut de formation. L’IFPSS, situé à Nouville, accueillait les futurs soignants du pays : infirmiers, aides-soignants ou encore ambulanciers.
"C'est déstabilisant"
Pour les étudiants qui suivaient cette formation, c'est la consternation. "On est dans une période instable. On ne sait pas comment la suite de nos études va se dérouler. La dernière information qu'on a eue c'est que notre formation est figée, au 13 mai 2024. C'est déstabilisant", révèle la déléguée des élèves infirmiers de troisième année.
Une situation très difficile à vivre pour ces élèves, qui n’ont pas pu passer leurs examens, prévus entre mai et juin. En attendant, certains d’entre eux mettent à profit leurs compétences au service des plus fragiles. "J'ai appelé le Médipôle pour signaler que j'étais volontaire pour aller aider. On a notre diplôme d'aide-soignant en première année. Je n'ai pas eu de retour, donc je suis allée travailler dans une maison de retraite, à Auteuil. Ça permet de garder le moral et d'aider comme on peut", explique une autre étudiante.
Reprise en août ou septembre
Il est pour l'heure encore impossible de dresser un bilan matériel précis, des dégâts causés par ces incendies sur la structure. Pour la reprise des cours, il faudra encore patienter. "En ce qui concerne la filière santé, c'est plus compliqué. Cela demande des moyens logistiques plus importants. En l'occurence, des salles de 50 places. Je suis toujours à la recherche de ces moyens. On discute avec l'université et l'IUFM", indique Hnassil Duhnara, directeur de l’Institut de formation des professions sanitaires et sociales.
"C'est dans l'optique d'essayer de reprendre les formations au moins en août ou au pire, en septembre. Si les cours reprennent à ce moment là, la diplomation sera elle aussi décalée", poursuit le directeur de l'institut. Selon l’évolution de la situation, cette remise des diplômes pourrait avoir lieu entre mars et avril 2025.
Voyez aussi le point de situation dressé par Karine Arroyo et Thierry Chapuis, pour le journal télévisé du 10 juin