Cuba déroule le tapis rouge pour les touristes chinois

À l'atterrissage de l'avion d'Air China sur le tarmac de l’aéroport international José Marti de la Havane, les touristes chinois semblent ravis. Il faut dire que les autorités cubaines leur réservent un accueil particulier avec toute une série de services dédiés comme deux vols hebdomadaires depuis Pékin via Madrid, une exemption de visas ou encore une assistance en langue chinoise.

Cette visite à Cuba a été une expérience unique et différente. L'hôtel a organisé une cérémonie de bienvenue spéciale pour notre groupe chinois, complétée par des spectacles en direct. Il a fourni des installations en langue chinoise. Dans les chambres, où tout était en espagnol, il y a de nombreux éléments, tels que les menus qui sont désormais disponibles en chinois.

Chen Yunxia, guide touristique chinois

Un accueil sur mesure

À hôtel, les touristes chinois sont choyés jusque dans les plus petits détails touchant à l'alimentation ou la culture.

La numérotation est très importante. Il faut savoir que le chiffre 4 ne peut pas être utilisé pour le quatrième étage ni dans aucun numéro de chambre. Et le chiffre 8 est considéré comme un chiffre porte-bonheur, un chiffre sacré.

Irene Iglesias, employée de l'hôtel

Seuls 18 000 chinois ont visité l’île en 2023, loin derrière les Russes et surtout les Canadiens qui étaient déjà 400 000 pour le seul 1^er trimestre 2024, soit 20 fois plus.
Face à la grave crise économique qui touche Cuba, le régime castriste mise sur le tourisme pour faire rentrer des devises et se rapproche de pays alliés politiquement.

Nous espérons avoir [NDLR les touristes chinois] ici, que leur nombre se multiplie et qu'un plus grand nombre d'entre eux viennent dans notre pays afin que nous puissions les accueillir et continuer à leur fournir un service encore meilleur à chaque fois.

Abel Perez, directeur adjoint de l'hôtel

Fligghy, la plateforme de voyages chinoise rapporte que les recherches pour Cuba ont augmenté de plus de 3 000 % depuis le mois dernier. Les opposants au régime castriste ne veulent y voir là qu’un feu de paille et une tentative désespérée de contourner l’embargo imposé par les États-Unis.