À La Havane, le quasi-effondrement des services publics saute aux yeux et désormais aux narines à chaque coin de rue. Depuis 3 ans, les Cubains s’enfoncent toujours plus dans la crise.
Tels des fléaux, les coupures d'électricité et autres pénuries de carburant ou d’aliments, se cumulent. Le dernier en date est donc l’absence de ramassage des ordures.
C'est horrible, j'en ai marre. Au cours des années que j'ai passées, nous avons traversé la période spéciale, mais ce n'était rien par rapport à ce que nous vivons actuellement.
Elia Juliana Ramos, Retraitée
Selon les estimations officielles, les équipes de collecte travaillent à moins de 60% de leur capacité en raison des pannes des camions poubelles.
Mais ce fléau n’arrive pas seul, il est accompagné… de coupures d’eau. Rien qu'à La Havane, plus de 130 000 personnes en sont privées et sont condamnées à espérer l’arrivée de la "pipa", le camion-citerne ravitailleur.
Le camion-citerne qu'ils ont envoyé, c'était parce qu'il y avait des enfants suspectés d'hépatite et des voisins atteints du virus Oropouche. Ils ont envoyé un camion-citerne pour les personnes malades, et ils ont en donné un peu à chaque voisin. Malgré tout, aujourd'hui, cela fait 16 jours que le camion-citerne n'est pas passé.
Aymé Rodríguez
Les autorités expliquent les coupures par des dysfonctionnements des équipements et la pénurie de carburant qui ne permet pas de pomper l’eau.
Aujourd'hui, nous avons plus de 600 000 personnes touchées dans tout le pays. Il y a des provinces où plus de 30 000 personnes sont touchées.
José Antonio Hernández, président du groupe d'entreprises Eau et Assainissement - 03 septembre 2024
Électricité, eau, déchets, pénuries de carburants ou d’aliments. Les fléaux qui frappent durement la population cubaine ont un point commun : l’embargo mené par les Etats-Unis, un blocus condamné par la communauté internationale mais renforcé par le gouvernement Trump et maintenu quasiment tel quel par le gouvernement Biden.