La nouvelle "Coalition" des contributions de solidarité composée de 16 pays, est dirigée par la France, le Kenya et la Barbade. Antigua-et-Barbuda, le Sénégal, la Colombie, le Danemark et les Îles Marshall, font partis des membres fondateurs.
Son objectif est d'obtenir les financements pour des actions contre les effets du changement climatique à travers les prélèvements automatiquement effectués à la source, sur les comptes des industries, lesquelles sont les grands émetteurs de carbone.
Le plan est basé suivant le principe "pollueur - payeur". Ces taxes de solidarité seront appliquées au transport maritime, aérien et à l’industrie pétrolière. Un taux de 0,1% a été proposé, ce qui va générer des revenus de 350 milliards de dollars chaque année.
Le groupe propose également de taxer les transactions boursières, ce qui devrait rapporter environ 418 milliards de dollars par an.
Si on applique le principe que le pollueur doit payer, naturellement, ceux qui contribuent au problème doivent porter la responsabilité et ceux qui font d’immenses bénéficies doivent assumer leur part de la facture.
Mia Mottley, premier ministre de Barbade
La première ministre de Barbade a également soutenu la proposition du Brésil, consistant à imposer également une taxe de solidarité aux milliardaires.
Mia Mottley estime qu’un prélèvement à la source est la méthode la plus directe pour financer le Fonds, par rapport aux pertes et dommages liés au changement climatique avec le FEM (Fonds pour l'Environnement Mondial), lui aussi dédié aux changements climatiques pour les pays en cours de développement.
Ces derniers selon la barbadienne, ont besoin de 2,4 millions de dollars chaque année pour faire face aux urgences climatiques. Mais seulement 700 millions ont été versés sur les comptes.
Systématiquement, les pays riches tardent à payer les contributions pour lesquelles ils se sont engagés au préalable.
Les 16 de la "Coalision" sont d'autant plus convaincus, que ni la COP29, ni les Nations-Unies, n'ont le pouvoir d’imposer cette taxe solidaire.
À chaque COP on doit avancer. La tradition des dirigeants qui viennent aux COPs avec un discours de 3 minutes pour en suite prendre quelques photos est une stratégie qui ne marche pas.
Mia Mottley
Des initiatives de la Banque Mondiale
À la COP29 de Baku, la Banque Mondiale a annoncé l'assouplissement de ses termes de remboursement pour les pays de la Caraïbe et d’autres états en voie de développement vulnérables aux catastrophes naturelles.
Aujourd’hui, ces pays peuvent reporter les remboursements de prêts et les intérêts pour une période allant jusqu’à 2 ans, sans aucune pénalité. L’initiative permettra aux pays de se concentrer sur la reconstruction, au lieu d’être pénalisés pour non-paiement des dettes bancaires.
La Banque Mondiale a ajouté la sécheresse, les inondations et les urgences sanitaires à la liste des catastrophes naturelles reconnues par l'établissement. Avant la COP29, seuls les cyclones et les tremblements de terre étaient considérés par la Banque.
En 2024, Saint-Vincent et les Grenadines ont reporté leurs remboursements à la Banque Mondiale, à la suite du passage de l’ouragan Béryl, un cyclone de catégorie 5, qui a dévasté les Grenadines le 30 juin dernier.