Pour arriver au rendez-vous, il faut passer sous le pont du Larivot puis mettre le cap sur un pylône 90 000 volts au milieu de la rivière de Cayenne. Là, un bateau nous attend, avec une drôle de machine conçue par l’université de Toulon appelée « hydrophone ». Il s'agit d'enregistrer les dauphins sous l'eau. L'appareil comprend une partie microphone, et en bas du pylone se trouve une carte mère avec la programmation et les piles.
Les dauphins de Guyane, ou Sotalia Guianensis. La pose d’un hydrophone sous l’eau va mesurer l’impact du chantier du nouveau pont du Larivot sur cette espèce en danger. Les plongeurs vont poser l’appareil au pied du pylône d’EDF : " les contraintes c'est la sécurité du personnel, des plongeurs el là il y a du courant qui commence à venir. Nous avons mis une ligne de vie et nous allons nous rejoindre au bateau de manière pour récupérer l'hydrophone et le poser." indique Jean-François Farard, le responsable environnement, service biodiversité à EDF.
Les plongeurs disparaissent sous l’eau avec l’hydrophone, quelques minutes plus tard, ils refont surface. La mission est accomplie, l’appareil a été attaché avec des sangles à 4 mètres de profondeur : "Il va y rester deux mois environ, il est allumé, il enregistre et nous entand." sourit
C’est la 2ème fois qu’EDF accueille sur ce pylône ce type d’équipement. L’an dernier, la société a renouvelé une convention avec le GEPOG pour des actions communes : "EDF est certifié et dans le cadre de cette certification nous faisons des actions de biodiversité et de la protection de la nature. Cela fait parite des obligations légales que l'on se donne de faire pour justement amener des associations ou d'autres à faire de la biodiversité."
Plus de 700 dauphins de Guyane ont été identifiés par le GEPOG au large de l’île de Cayenne parmi les menaces pesant sur eux, la pêche ou encore le trafic maritime.