Ce matin, les portes du centre administratif d'intervention technique (CAIT) de Saint-Laurent-du-Maroni sont restées fermées pendant une heure. Les agents ont décidé de stopper le travail en signe de protestation contre une situation qui ne peut plus durer. Les menaces de mort répétées d'un individu envers le personnel ont été le déclencheur de cette action. Hector Porthos, porte-parole des agents, a expliqué que ces menaces ont créé une atmosphère d'insécurité intolérable au sein du CAIT.
Depuis plusieurs jours, les agents vivent sous la pression de ces menaces. Un individu, dont les motivations restent floues, a pénétré à plusieurs reprises dans les locaux, semant la peur parmi les employés. « Nous sommes en insécurité totale », a déclaré Hector Porthos. Le manque de réponse de la part de l'administration et des élus locaux face à cette crise a conduit les agents à prendre cette mesure de débrayage pour attirer l'attention sur leur situation.
L'objectif principal de ce mouvement est d'obtenir des mesures de sécurité renforcées et une meilleure communication avec les responsables de la collectivité territoriale de Guyane.
Nous demandons une vraie réflexion sur l’organisation de la sécurité au sein du CAIT
Selon Hector Porthos, il ne suffit pas de placer un vigile à l’entrée du bâtiment ; il faut repenser l’ensemble du dispositif pour garantir la protection de tous les agents.
Le problème de sécurité n'est qu'une partie des tensions au sein du CAIT. Les agents se plaignent également de l'absence d'informations concernant le fonctionnement de l'école de la deuxième chance, un dispositif destiné à offrir des perspectives d'avenir aux personnes en difficulté sociale, géré par la collectivité.
Les gens se présentent au CAIT pour des questions sur leur rémunération, mais nous ne sommes pas informés sur ce dispositif, nous ne savons même pas qui le gère
a expliqué Hector Porthos. Cette situation crée une confusion supplémentaire et met les agents en difficulté face au public.
Bien que le débrayage de ce matin ait été bref, il se veut un avertissement clair. Les agents du CAIT sont prêts à renouveler leur action si aucune mesure n'est prise rapidement. « Si nous ne sommes pas entendus, nous recommencerons ce mouvement, toujours d'une heure, pour ne pas pénaliser le public », a prévenu Hector Porthos. Avec la rentrée scolaire qui approche, la pression pour obtenir des réponses et des actions concrètes augmente.