Déchets : Le syndicat de valorisation s’attaque au dossier des îles du Sud

Le reportage radio d'Eric Bagassien SYVADE

La nouvelle présidence du SYVADE hérite d’un épineux dossier. Celui du traitement et de la valorisation des déchets dans les îles du Sud. Tout reste à faire et les coûts financiers pour les collectivités locales, s’annoncent astronomiques.
 
Plus d’1 million d’euros, c’est la somme estimée pour la mise en place d’une filière complète de traitement des déchets dans les îles du Sud. De la collecte des déchets, à l’acheminement  à la décharge de la Gabarre, le Syndicat de Valorisation des Déchets de Guadeloupe (SYVADE) devra prendre à bras le corps ce dossier. Le nouveau président de la structure, Dominique Biras devra trouver des solutions et compter sur l’appui financier des collectivités concernées à hauteur de 700 000 euros par an.
 

Des financements nouveaux, pour une filière nouvelle

Les îles du Sud, ont été les grandes oubliées de la question de la gestion des déchets et ordures ménagères, en Guadeloupe. Leur double insularité oblige, le SYVADE, a mettre en place des filières pour un acheminement maritime des déchets, jusqu’au port de Jarry puis un acheminement terrestre jusqu’au site de la Gabarre ou vers d’autres déchetteries de Guadeloupe.
Aujourd’hui, le transfert des déchets, de ces îles vers la Guadeloupe, se fait dans de mauvaises conditions sanitaires. Le président, Dominique Biras, doit tenir compte du coût financier, engendré par cette situation géographique particulière. Sans pouvoir compter, cependant, sur le soutien des collectivités majeures.
 

Des solutions existent

Afin d’organiser, efficacement, la gestion des déchets en provenance des îles du Sud, plusieurs solutions sont envisagées par le Syndicat de valorisation. Une unité de compostage des déchets organiques, est à l’étude à Marie-Galante. Les îles de Terre de Bas et de la Désirade, pourraient aussi bénéficier d’une plateforme de compostage de déchets verts.
Ces projets, encore à l’étude, nécessiteraient près de 5 millions d’euros d’investissement et plus de 700 000 euros par an pour le fonctionnement.
 

L’argent manque

La réalisation de ces projets est étroitement liée aux conditions de financement. Le SYVADE pourrait faire appel pour cela, aux collectivités locales de Guadeloupe ou aux fonds structurels européens. Dans l‘attente, de ces financements, la présidence du SYVADE affirme vouloir faire de ce dossier une de ses priorités. Mais, la question principale reste celle du financement de ces projets. 

A (ré)écouter le reportage d'Eric Bagassien sur le SYVADE :

Le reportage radio d'Eric Bagassien SYVADE