Découverte scientifique américaine : un espoir dans la lutte contre la fusariose de la banane.

Banane des Antilles
Une équipe de biologistes américains qui travaille sur le champignon responsable de la fusariose de la banane, a découvert un mécanisme moléculaire permettant au champignon pathogène d’agir sur la plante. De quoi permettre d'imaginer une mise à l’abri de la banane Cavendish aujourd’hui largement en danger.

L’extinction pure et simple de la variété de banane Cavendish, c’est aujourd’hui ce que redoutent des milliers d’agriculteurs à travers le monde. La maladie de Panama ou fusariose de la banane menace de mettre à mal toute la production mondiale. Mais désormais l’espoir renaît.

Deux gènes à l'origine de la virulence de la maladie

En effet, en comparant le génome de quelque 36 souches de fusarium à travers le monde, les chercheurs ont découvert que la désactivation de deux gênes diminuait nettement la virulence du champignon. De quoi laisser envisager l’élaboration d’un futur traitement destiné aux bananiers avec toutefois une ombre au tableau. Selon les spécialistes, une fois le remède trouvé, une nouvelle souche de champignon émergerait probablement et tout serait donc à refaire.

Cultiver d'autres variétés de bananes

Face à cette problématique, une autre solution est envisagée par les biochimistes et biologistes moléculaires, le recours à la diversité. Les monocultures sont en effet plus facilement ciblées par les agents pathogènes. Les scientifiques suggèrent donc aux acheteurs d’essayer différentes variétés de bananes pour inciter à limiter les pratiques mono culturales au profit de la polyculture bien plus résiliente face au défi auquel la nature peut parfois être confrontée.