Le CHU de La Réunion en difficulté : une réunion d'urgence en cours à la Région

Le bilan de santé du CHU n'est pas bon.
Un peu plus de trois mois après la grève du personnel du Centre Hospitalier Universitaire, ils attendent toujours les engagements de l'Etat. Au cœur des discussions, la situation alarmante au CHU de la Réunion. Malgré les alertes, les finances sont au plus bas. Ce mardi, une réunion d'urgence se tient à la Région Réunion, avec tous les acteurs de santé.

Le bulletin de santé du CHU est alarmant. Il accuse un lourd déficit et des charges sociales impayées. 

Une réunion d'urgence se tient en ce moment à la Région, avec représentants syndicaux, praticiens du collectif Santé Hopital Réunion, du Département, l'association des Maires et des parlementaires.

Tous réunis autour de la présidente du Conseil Régional Huguette Bello qui est aussi présidente du conseil de surveillance du CHU.

"Il en va de la santé des Réunionnais"

Le CHU aurait un déficit de plus de 50 millions d'Euros. Sans compter les charges sociales toujours impayées qui s'élèvent à près de 37 millions d'Euros.

Une situation financière alarmante pourrait impacter la qualité des soins prodigués aux Réunionnais estime Huguette Bello "car un manque de moyens financiers, c'est forcément une dégradation des soins assurés".

Les surcoûts des hôpitaux publics sont censés être pris en charge par l'Etat. Mais la présidente de la Région Réunion ne veut pas mendier.

(Re)voyez le reportage de Réunion La 1ère :

La mauvaise santé du CHU risque d'impacter les soins des Réunionnais. L'hôpital public accuse un déficit de 50 millions d'euros. A situation critique, réunion de crise.

Ce mardi, politiques et syndicats demandent que 15 millions soient versés en une seule fois et non pas en quatre temps, comme l'annonce l'Etat dénonce Huguette Bello.

"Un mépris total"

Face au manque de moyens, la santé des patients et du personnel est en danger. Certains sont en burn-out. C'est un mépris total vis-à-vis de la situation des hôpitaux publics.

Frédéric Bache, secrétaire général de la CGTR du CHU de La Réunion.

Ils demandent aussi l'argent dû à l'hôpital public, à commencer par les 10 millions d'euros que l'établissement dépense chaque année pour les EVASAN, depuis Mayotte, "sans avoir eu un euro en retour de la part de l'État" précise Ericka Bareigts, membres du conseil d'administration du CHU.

"Pourquoi cette volonté de nous tuer ?"  s'interroge la maire de Saint Denis "si ce n'est de nous punir parce qu'on est trop bons" rajoute-t-elle et beaucoup.

Tous ont aussi rappelé que le CHU de la Réunion est un pôle d'excellence en grave danger. Il aurait besoin de 30 millions par an pour fonctionner de façon équilibrée selon le professeur Peter Von Théobald.

Au tant de sujets qui seront abordés avec la ministre du travail Catherine Vautrin qu'une délégation rencontrera le 26 février prochain.