Défilé du 1er mai : en ordre dispersé mais avec les gilets jaunes

Comme tous les ans, les syndicats appellent à manifester pour la fête du travail. Pour la première fois depuis 2002, le défilé du 1er mai se déroule dans la ville du Port et cette année, pas d’intersyndicale. Seuls la CGTR et la FSU défilent ensemble. Les gilets jaunes sont aussi de la partie.
C’est une journée de mobilisation sociale et de revendications. Dans l’Hexagone comme à La Réunion, la Fête du travail est marquée par le traditionnel défilé du 1er mai. Environ un millier de personnes se sont ainsi rassemblées au Port ce mercredi matin, pour manifester le long d’un parcours les emmenant du Kabardock au Parc Boisé, en passant par la gare routière. Un défilé qui s'achèvera par des prises de parole.

Mais un défilé qui ne ressemble pas à celui des autres années. Car dans la rue, seuls la CGTR, la FSU, Sud Solidaires et le SAIPER (syndicat d’enseignants) déambulent côte à côte. Force-Ouvrière a décidé de ne pas y participer. L’organisation syndicale aurait préféré un rassemblement dans le chef-lieu, « siège du gouvernement ». Pour la CGTR, il est nécessaire de délocaliser les actions. C'est un retour dans le berceau du syndicalisme. "Le premier syndicat a été créé ici. Il s’agit de renouer avec l’histoire. Les premiers 1er mai se déroulaient ici",explique Sylviane Dijoux, secrétaire générale adjointe de la CGTR-BTP
 
Dans les rangs du cortège, des militants, des anonymes et des politiques tel que Huguette Bello et Olivier Hoarau, le maire du Port (sous la bannière du PLR), des membres du Parti socialiste à l'image de Philippe Naillet ou encore une délégation du PCR parmi laquelle figure Ary Yee Chong chee Kan. Tous sont venus dénoncer la politique d’Emmanuel Macron (chômage, retraites, éducation, réforme de la Fonction publique et de l’université…)
"Il y a une politique qui fait fi de tous les droits sociaux, qui fait éclater le service public comme on ne l'a jamais vu. Je pense que les annonces de Macron, jeudi dernier, qui nous dit que sa politique a été plébiscitée par les Français, qu'il faut l'approfondir et l'accélérer... c'est prendre les gens pour des cons", déclare Ivan Hoarau, le secrétaire général de la CGTR.

"Nous somme sous le coup de deux projets de loi : la loi Blanquer et la loi de transformation du service public qui toutes les deux menacent l'architecture globale du service public. On est là pour défendre le service public parce-que c'est un élément de solidarité indispensable dans un contacte de vie chère", martèle Marie-Hélène Dor, la secrétaire départementale de la FSU.

Comme annoncé, des gilets jaunes sont aussi venus fouler le pavé. Une petite centaine de personnes non convaincues par les réponses apportées par le Président de la République aux problématiques soulevées durant les longues semaines de mobilisations partout en France.
 

Pique-nique pour la CFDT

Comme à son habitude, la CFDT et ses adhérents se réunissent ce 1er mai à l’Etang-Salé autour d’un pique-nique partage. Cette année, ils se sont donnés rendez-vous sur le site de l'ancien Parc des oiseaux. Yvan Ricordeau, le secrétaire national de la CFDT explique pourquoi son organisation syndicale a choisi de ne pas s'associer au défilé du 1er mai : "la CFDTY fait le choix, ici comme ne métropole, de rassembler ses militants pour faire le point sur les revendications et c'est important parce-que c'est à l'image de notre type de syndicalisme. après il y a d'autres temps pour se mobiliser quand les objectif sont communs. D'ailleurs, dès la semaine prochaine il y aura une réunion intersyndicale à Saint-Denis pour préparer la mobilisation du 9 mai dans les fonctions publiques et là ça sera unitaire".