Dernier festival de Jazz pour le CMAC ?

Roger Dowling-Carter en finale du Festival de Jazz de Martinique 2014
Le Festival de Jazz de la Martinique s’est achevé dimanche soir dans les jardins de l’hôtel de région à Cluny (Fort de France). Une 20e édition qui s’achève en plein air sous un soleil radieux avec une programmation variée et devant un public nombreux.

Un final en plein air avec une ambiance champêtre

Entre la voix de Roger  Dowling-Carter, la fraîcheur des jeunes musiciens de Caraïb to Jazz et le swing haïtien du groupe Strings, le millier de personnes présentes en est sorti ravi de cette clôture de l’édition 2014 du Festival de Jazz de la Martinique. 

Ce final dans les jardins de l’hôtel de Région a séduit les mélomanes qui sont venus en masse assister aux concerts, tout en participant aux différentes animations mises en place dès le dimanche matin. 

Une exposition de photos a été installée, mais aussi un atelier de musique avec l’artiste Bambouman et enfin un espace de restauration avec notamment de la cuisine de la Nouvelle-Orléans concoctée par le chef Jean-Philippe Crampont.

Clip de Strings - Panama'm tonbe
Dernier festival sous l'appellation du CMAC
 C’est un point final réussi pour le CMAC, qui ainsi organisait en tant que tel son dernier festival sur son nom. En effet, dès le début 2015, la nouvelle structure, l’EPCC (établissement public de coopération culturelle) née de la fusion du CMAC et de l’Atrium sera en place. D’ores et déjà la nouvelle direction s’est engagée à poursuivre l’organisation de ce Festival dès l’an prochain.
Le Festival de Jazz en Martinique est un atout touristique ...si le politique veut bien
Avec une programmation décentralisée entre le Prêcheur, le Lamentin, Fort-de-France et des petites salles pour les afters, le FJM est dans une logique d’événement régional.
Avec un budget de 400 000 euros appuyé par les collectivités et l’Etat via le label scène nationale du CMAC, il est devenu un temps fort du calendrier culturel de l’île.
Pourtant, jusqu’à maintenant, en dépit d’une programmation des plus intéressantes et légitimes pour les férus de Jazz de tous bords, ce Festival après 20 éditions n’a toujours pas réussi à avoir un attrait touristique au regard de ce qui se fait à Sainte-Lucie. Il relève là d’un manque de soutien de nos politiques pour en faire une carte à vendre de notre île.
Avec l’arrivée de l’EPCC et de la mise en place de la Collectivité Unique de Martinique fin 2015, l’équipe organisatrice espère profiter d’une vision globale de la nouvelle institution pour allier (enfin ?) culture et tourisme.