Yvanoe Kaivava’u est arrivé de Wallis au début du mois de juin. Accompagné de son épouse et de leurs deux filles, ils sont venus exprès pour la communion des enfants de leur fils aîné. Seulement voilà, leur retour a encore une fois été annulé, la semaine dernière, soit le 12 juin. Yvanoe Kaivava’u est dans le flou le plus total, il le confie : "Je devais déjà reprendre le travail le 17 juin mais là nous sommes là à attendre des nouvelles de la compagnie."
La société Aircalin leur a proposé un vol via Fidji, avec plusieurs nuits sur place, en attendant la correspondance pour Wallis. Une liaison aérienne soit bookée au complet, soit reportée, soit tout bonnement annulée, depuis ces trois dernières semaines. "Le problème c’est qu’une fois là-bas à Fidji, le logement, la nourriture pendant ces jours d’attente, ne sont pas pris en charge par la compagnie, c’est à nos frais ! Et le pire c’est qu’on n’est même pas sûr de pouvoir monter vraiment dans l’avion pour Wallis, s’il y en a un. L’autre difficulté, tout le monde le sait, quand on est bloqué comme ça ailleurs que chez soi, il nous faut de l’argent" explique Yvanoe Kaivava’u.
Marie Pierre Likiliki, elle, en est à son deuxième vol de retour annulé. Un véritable casse-tête pour cette professeure de sport, qui devait déjà reprendre le travail la semaine du 10 juin. Correspondance ratée voire supprimée en début ou fin de trajet, son quatrième itinéraire vient de tomber à l’eau.
Marie-Pierre avoue, dépitée : "Je devais passer par Auckland mais les prochains vols Auckland - Nouméa sont annulés. Et ils viennent même d'annuler le vol du lundi 24 juin pour Wallis. Donc là je n'ai aucune nouvelle, je ne sais même pas encore comment je peux rentrer."
Sur Tahiti, ils sont un peu plus d’une quinzaine de passagers à attendre un vol pour Wallis. La délégation de Wallis et Futuna ici à Pape'ete fait le lien entre la compagnie et les autorités du territoire, pour essayer de trouver une solution. Un peu compliqué en pleine période d’élection nous dit-on. Mais en attendant, ce sont plusieurs dizaines de résidents Wallisiens et Futuniens, dont des étudiants et des malades, qui ne peuvent toujours pas rentrer dans leurs îles.