Le projet "Va'a Therapy Tahiti" repose sur quatre piliers : la santé, l'environnement, les stupéfiants, et la violence/harcèlement. Il se présente sous forme d'ateliers proposés pendant les vacances scolaires aux enfants des clubs de va'a pour prévenir et sensibiliser les thèmes précités, primordiaux pour le développement du va’a polynésien et du tāhō'ē. Un peu comme une manière de préparer les jeunes aux épreuves de la vie.
Ça a commencé depuis ce lundi. On a eu plusieurs intervenants et partenaires comme la DPDJ, la gendarmerie, la maison de la prévention des familles...donc on met des ateliers qui font de la préventions sur quatre thèmes : la santé, l'environnement, l'usage de drogues, la violence et le harcèlement.
Stanley Paie, président d’honneur de l’association Varua tahi va’a Tahiti
Jeudi 08 novembre, les jeunes champions de l’école de va’a du club Ihilani ont appris comment sauver quelqu’un de la noyade et se protéger en cas de complications. "On leur fait des prises de dégagement parce que la personne risque d'attraper le secouriste au niveau du cou et des fois il faut même passer par un petit peu de "violence" pour que la personne comprenne qu'on est là pour l'aider et la calmer pour après pouvoir la sortir le plus facilement possible de l’eau" explique Fabien Desmartin, pompier professionnel.
Ces conseils serviront sûrement à un moment ou à un autre, puisque ces petits champions sont souvent sur le plan d'eau. "Ils ont fait aussi les championnats de vitesse où ils sont arrivés deuxièmes au championnat de Tahiti et troisième au championnat de Polynésie chez les garçons. Dernièrement, on revient de la Aere où ils ont fait un podium : troisième chez les mixtes minimes" rapporte Joachim Barff, l'entraîneur du club.
En mer, tout peut arriver, une noyade, un malaise et même, un arrêt cardiaque. La maîtrise de la position latérale de sécurité (PLS) est essentielle. Vaea Roe, jeune rameuse d'Ihilani en prend conscience : "c'est pour garantir qu'ils survivent et ne meurent pas" dit-elle, sur le ton de l'innocence. "C’est toujours utile. L'objectif c'est qu'il y ait à peu près 80% de la population formée aux gestes qui sauvent ou au secourisme" complète le formateur Christophe Siu.
Pour l’instant, seuls les rameurs et rameuses du milieu fédéral sont concernés par ce projet. L’an prochain, l’association « Varua tahi va’a tahiti » souhaite l’ouvrir aux enfants des quartiers prioritaires.