Faute d'avoir bouclé leur budget le 15 avril, les communautés de communes du sud et du nord se trouvent aujourd'hui sous tutelle, même si un nouveau délai pourrait leur être accordé par la préfecture, à condition que les élus trouvent un consensus d'ici la fin de l'année
Dans le sud, l’intercommunalité n’a pas pu être constituée, faute de la mise en place du bureau. Aucun projet ne pourra donc être mise en place, mais l'État est prêt à accorder un sursis. La balle est désormais dans le camp des élus du sud comme le précise Farida Boubakeur, Directrice des relations avec les collectivités locales.
La déception est identique à Bouéni et Bandrélé, tandis que certains estiment que c'est le jeu politique, il faut des gagnants et des perdants, d'autres vont plus loin et restent persuadés que cette intercommunalité allait une nouvelle fois creuser les inégalités dans le sud
Au nord, la situation n'est pas meilleure, en dehors de Koungou, les trois autres communes, Bandraboua, Mtsamboro et Acoua, n’ont encore élu leurs conseillers communautaires. En toile de fond, la présidence de l'intercommunalité du Nord que lorgne le maire de Koungou qui préside déjà le syndicat de collecte et de traitement des déchets. Les maires des 3 autres villes y sont opposés.
Le nord risque de se priver dans cette affaire de près de 578 000 euros de dotations, mais là aussi la Préfecture laisse un petit espoir.
Farida Boukebeur, directrice des relations avec les collectivités locales
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Les habitants des 4 communes concernées ne cachent pas leurs déceptions mêlées de colère et d'amertume et le délai accordé ne changera rien à entendre ces habitants de Chirongui, Kani-Keli, seuls véritables victimes de cette querelle. On parle de 1,019 millions d'euros de dotation en jeu, des projets de développement qui risquent de tomber à l'eau, en cela, bon nombre des citoyens du sud ne sont pas prêts à le pardonner à leurs élus.intercommunalité en échec
intercommunalité
Le nord risque de se priver dans cette affaire de près de 578 000 euros de dotations, mais là aussi la Préfecture laisse un petit espoir.
Farida Boukebeur, directrice des relations avec les collectivité locales
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Les communautés de communes ont deux ressources : la dotation globale de fonctionnement de l’Etat et la fiscalité propre.