Une surprise totale d’après le nouveau candidat. Selon Marine Le Pen, l’initiative viendrait directement de Jordan Bardella, tête de liste du parti.
C’est la première fois qu’un parti métropolitain, aussi important propose un mahorais directement à la candidature
Saidali Boina Hamissi
Il compte s’inscrire dans la continuité des combats menés par le RN pour Mayotte au niveau européen : « C’est vrai qu’il y a 6 mois de cela, on discutait du programme de Mayotte… De qui pourrait figurer. Les objectifs premiers sont notamment le problème de l’eau, des pêcheurs, le problème de l’immigration surtout ».
Le délégué RN espère ainsi fédérer les mahorais autour de ces élections, il poursuit son propos : « J’appelle tous les mahorais et les mahoraises à montrer leur capacité et leur envie de vouloir faire émerger un mahorais, et à aller voter surtout le 9 juin, ne pas s’abstenir ». Concernant sa position sur la liste, elle reste encore inconnue, Marine le Pen est restée très vague sur le sujet ce samedi 20 avril au journal télé. « Je n’ai pas la position exacte, il y’aura déjà 2 représentants d’outre-mer qui seront en position éligible donc probablement en position non éligible sauf si les électeurs le décident autrement (..). C’est un peu une échelle de corde les européennes où on monte vite ».
Mais alors qui est ce candidat mahorais aux européennes ?
Né le 27 novembre 1960 à Mtsapéré, Saidali Boina Hamissi commence son parcours d’homme engagé au sein d’associations étudiantes de gauche à l’université de Montpellier. Son attrait pour la politique né à cette période de sa vie.
Après une forte adhésion communiste à la CGT à Nice dans les années 90, où il faisait partie du comité exécutif, il s’intéresse au parti socialiste de François Mitterrand jusque dans les années 2003. Jusqu’ici il n’était qu’un simple partisan avant d’adhérer au LR, l’UMP à l’époque. Il était d’ailleurs un fervent défenseur de Mansour Kamardine.
En 2014, le dialogue est rompu avec son parti, il trouve qu’il n’y a pas davantage de solutions apportées aux mahorais face aux problématiques que l’on connaît, il s’intéresse alors au Rassemblement National.
Ce n’est qu’en 2017 lors de l’élection présidentielle qu’il s’est complètement engagé.
Période où la députée RN commence à dédiaboliser le parti, à l’époque Front National.
Depuis l’année dernière, il est délégué départemental du parti sur l’île et devient le premier mahorais à faire partie de la liste du RN aux élections européennes.