Élections législatives à Saint-Vincent-et-les-Grenadines : Les candidats manquent de crédibilité

Le premier ministre travailliste de Saint-Vincent et des Grenadines, Ralph Everard Gonsalves (clair de peau) au milieu de la foule de ses partisans (2009)
Les élections législatives à Saint-Vincent-et-les-Grenadines se tiendront le 9 décembre prochain. Le premier ministre sortant, Ralph Gonsalves, brigue un quatrième mandat de cinq ans. L’opposition écartée du pouvoir depuis près de 20 ans ne présente pas de nouveaux candidats.
À Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les électeurs ont le choix entre le parti socialiste du premier ministre sortant, en perte de vitesse depuis déjà quelques années et une opposition rejetée quatre fois. En 2010, date des dernières élections législatives, Ralph Gonsalves avait été réélu avec une majorité d’une seule circonscription. Or, en 2001, l’année où il a accédé au pouvoir pour la première fois, il avait raflé douze des quinze circonscriptions.
 
Aujourd’hui âgé de 69 ans, Gonsalves semble usé par le pouvoir. Pour ce quatrième mandat, il a promis l’ouverture de l’aéroport international en chantier depuis huit ans. Le coût de cette infrastructure s’élève à plus de 230 millions d’euros, soit presque le double du budget initial. Gonsalves a également promis d’exploiter pleinement l’énergie géothermale d’ici à 2018.
 

Pas d'idées nouvelles pour l'opposition

Pour obtenir la paix sociale avant les élections, il a annoncé une hausse de 2,5 % des salaires des fonctionnaires : c’est la première mesure depuis 2011. L’augmentation sera versée le 18 décembre, une semaine après les élections. Ralph Gonsalves évoque son expérience politique qu’il aurait "forgée avec l’aide de la force divine", dit-il. Mais l’hostilité manifestée envers les journalistes a déjà marqué négativement le début de sa campagne. 
 
Arnhim Eustace, leader de l’opposition, âgé de 71 ans, est convaincu qu’après quatre mandats passés sur les bancs de l’opposition, l’électorat est enfin prêt à lui faire confiance. Il ne présente pas d’idées nouvelles. Il passe sa campagne à fustiger la politique du premier ministre sortant. La population de Saint-Vincent-et-les-Grenadines voudrait bien savoir comment les candidats comptent stimuler l’économie et baisser le chômage qui se situe actuellement à plus de 21 %.