C’est derrière un rideau, bien caché, que se trouve la cabine de téléconsultation de cette pharmacie, située au centre commercial Montjoly 2. La borne relie les patients aux médecins, situés à distance, le plus souvent installés dans des grandes villes d'Hexagone.
C’est une borne qui est munie d’un lecteur de carte vitale, ce qui permet de faire du tiers-payant aux patients. Il n’y a que la part mutuelle à régler. La prise est charge est assurée à 100% pour les patients ayant la couverture maladie universelle ou ayant le dispositif Affection longue durée. En tant que pharmacien, on ne touche rien sur la consultation.
Liebe Klotz-Bellemare, pharmacien d’officine à Montjoly 2
Le patient est assis sur un tabouret, une caméra et un casque assurent l'échange avec le docteur. Des outils sont à sa disposition pour effectuer des analyses.
On retrouve ainsi un tensiomètre, un dermoscope, un thermomètre, un otoscope et un appareil qui permet d'écouter le cœur.
Désengorger les urgences et soulager la médecine de ville
Face au manque de médecins, les patients se tournent plus facilement vers ce type de solution.
Cela permet de prendre en charge les soins non programmés et de désengorger les urgences. Mes confrères installent de plus en plus ces bornes car nous avons des retours très positifs de nos patients. Après, c'est un coût car nous louons la borne et il faut aussi un espace qui se prête à la confidentialité.
Liebe Klotz-Bellemare, pharmacien d’officine à Montjoly 2
Selon elle, le bilan est satisfaisant. Cette officine a recensé près de 400 téléconsultations en un an, en nette augmentation par rapport à 2023 (90 consultations).
Partout en France, la télémédecine s'est généralisée depuis 2018, alors que le nombre de déserts médicaux ne fait qu'augmenter.