Illuminations : comment font les communes ?

Des objets 3D ont été posés place des Palmistes, à Cayenne
Indispensables pour certains, synonymes de gaspillage économique et de désastre écologique pour d’autres. Chacun a un avis sur les décorations posées durant les fêtes de fin d’année. Nous avons demandé à Cayenne et Roura comment elles se sont organisées, cette année, pour apporter une touche festive dans les rues.

« Trop kitsch, pas assez nombreuses, toujours posées au même endroit… » Il suffit de lancer le sujet des décorations dans la ville pour ouvrir les vannes d’une conversation sans fin. Chacun à un avis. Une chose met tout le monde d’accord : impossible de s’en passer durant les fêtes.

Ce n’est pas Roura qui dira le contraire. Empêtrée dans des difficultés budgétaires, la commune a joué la carte de la débrouille pour apporter tout de même un peu de couleur dans le bourg, une fois la nuit tombée.

L'église Saint-Dominique à Roura

« Même si les choses sont en train de s’arranger, nous connaissons toujours des difficultés financières et subissons toujours un plan de redressement, rappelle Patrick Boulange, directeur général des services. Mais nous avons quand même choisi d’illuminer quelques endroits du bourg. Je me suis rapproché de la ville de Matoury qui nous a prêté à titre gracieux des guirlandes. » Récupérées par les équipes des services techniques de Roura en début de semaine dernière, elles ont été posées sur plusieurs bâtiments : la mairie, le centre socio cultuel et l’église.

Les guirlandes installées à Roura ont été prêtées par la ville de Matoury

À Cayenne, les choses sont différentes. La ville dispose d’un marché spécifique pour procéder à sa décoration de fêtes. Cette année, la Direction du cadre de vie s’est entretenue en juillet avec la maire pour connaître ses idées et cibler les lieux à illuminer. « On a choisi de se focaliser sur le centre-ville, en attendant le nouveau marché qui nous permettra d’aller plus en périphérie », indique la commune. Une visite en septembre avec le prestataire en charge de la décoration a permis d’arrêter un plan précis avec les lieux et les luminaires à poser.

La mairie de Cayenne

Cayenne a tout de même commandé de nouvelles fournitures cette année : de nouveaux motifs pour les poteaux, visibles notamment sur le boulevard Mandela, ainsi que des éléments en 3D. Ceux-là sont installés sur la place des Palmistes ainsi qu’à l’Anse Chaton.

Des cadres ont été posés à l'Anse Chaton, à Cayenne

Frot Cépérou, Anse Chaton, chaînes brisées...

En plus des lieux habituels, mairie ou place des Palmistes, la ville a choisi de mettre en lumière deux sites : celui des Chaînes Brisées, près de la mer au bout du Boulevard Mandela et le fort Cépérou. Celui-ci, déjà prisé par les amateurs de selfie pour son enseigne « Cayenne mo kontan to », se voit désormais doté d’une enseigne lumineuse « J’aime ma ville », visible de loin.

Le fort Cépérou illuminé pour les fêtes

100 000 euros d'achats à Cayenne

Achat et pose incluse, ces nouveaux éléments ont coûté 100 000 euros au chef-lieu. Par souci économique, la ville assure avoir, comme pour sa décoration précédente, fait le choix de lampes LED moins gourmandes en énergie. « Nous avons aussi opté pour des éléments fabriqués à partir de plastique recyclé » indique encore la municipalité.

Hormis les guirlandes posées sur les arbres, toutes celles installées dans la ville appartiennent à Cayenne et seront réutilisées dans les prochaines années, au centre-ville ou dans les quartiers. Là, des projets spécifiques concernant la décoration devraient être développés avec les habitants.

De la lumière jusqu'à la fin du carnaval


Comme toujours sous nos latitudes, les décorations lumineuses devraient rester en place jusqu’à la fin du carnaval début mars 2025, du moins pour celles qui sont moins liées à Noël. Il est encore temps d’aller voir le Père Noël installé aux Palmistes.

Place des Palmistes, à Cayenne