Grève d'ADT : "On a des obligations professionnelles dans 48h, on a besoin de savoir quand on peut rentrer"

Stupeur à l’aéroport de Tahiti Faa’a dès 5 h, ce lundi matin. Certains passagers à destination de Raiatea, Bora Bora et Rangiroa ont vu leur vol annulé à cause de la grève. Ce qui a entraîné un véritable chamboulement quant au programme prévu initialement.

"On devait faire quelques en amoureux et puis le vol a été annulé. On a engagé des frais dans un hôtel, on ne sait pas trop comment cela va se passer. Ils nous ont bien dit que ce ne serait pas la compagnie qui prendrait en charge les frais de logement"

Une passagère bloquée à Tahiti après l'annulation de son vol pour Raiatea

Ce lundi, à Rangiroa, aucun avion n’a pu atterrir. Sur l’île, pour le moment, locaux et touristes prennent leur mal en patience, en espérant que la grève soit levée au plus vite. C’est le cas d’un couple de touristes, originaires de l'Hexagone. "On devait repartir à 17h à Tahiti et ensuite un vol pour la France. On ne pourra pas donc repartir en France. Cela fait quatre nuits qu'on est là", confie la jeune femme. "On a des obligations professionnelles dans 48h, on a besoin de savoir quand on peut rentrer", ajoute son compagnon. 

Du côté d'Air Tahiti, 19 vols ont été annulés lors de ce premier jour de grève. Mais, assure la compagnie, tous les moyens sont mis en place pour accompagner les 1200 passagers qui n’ont pas pu prendre l’avion. 

"La compagnie a essayé de donner des points de contact aux passagers qui cherchent un hébergement sur Papeete, les orienter sur Tahiti Tourisme. Il faut être pro-actif quand il s'agira de reprogrammer des volsà destination de ces trois îles les plus impactées, et le plus rapidement possible pour transporter tous ces touristes qui ont été affectés"

Edouard Wong Fat - Directeur général d’Air Tahiti

Du côté d'Air Moana, une dizaine de vols ont été annulés ce lundi et 1 100 passagers impactés. Mardi, 7 vols devraient être également annulés et un peu plus de 400 passagers qui devaient être bloqués. 

À l'heure où cet article est publié, aucune négociation n’a eu lieu entre les syndicats et les dirigeants de la société ADT. Ce lundi après-midi, le président du Pays, Moetai Brotherson, a reçu le directeur général d’ADT mais aucune information concrète n’a encore été communiqué à ce sujet.