Grève des impôts à cause d'une communication difficile

Manifestation des salariés des impôts à la maison des syndicats à Fort-de-France (17 novembre 2016)
 L’ambiance est lourde au centre des impôts de Martinique. Depuis l’arrivée de la nouvelle directrice régionale des Finances Publiques, les conditions de travail se dégradent selon les collaborateurs, en grève aujourd'hui.
Les agents des finances publiques ne supportent plus les conditions de travail qui leur sont infligées, et le font savoir. Arrivée en avril 2015, la directrice régionale Guylaine Assouline ne fait pas l’unanimité. Ses manières ne sont pas appréciées de ses collaborateurs, qui lui reprochent une attitude autoritaire. Elle tiendrait des propos qui suscitent bien des réactions sur le mode de la "fainéantise ou l’inaptitude à comprendre la langue française", explique Sandrine Martinon, secrétaire du syndicat Solidaires finances Publiques.
Manifestation des salariés des impôts à Fort-de-France ©martinique
L’ambiance est donc lourde au centre des impôts. D'autres revendications s’ajoutent à cela : la suppression de postes, la volonté de fermer certaines antennes pour regrouper les agents, l’allongement du temps de travail en Martinique alors les salariés effectuent 35 heures par semaine, comme leurs collègues des autres régions de France. 

Les salariés pourraient réclamer le départ de leur directrice

Une lettre ouverte a été envoyée à Madame Guylaine Assouline, ainsi qu’une copie à la Direction Générale de Finances Publiques à Paris, qui jusque-là n’a pas encore réagi. 

Si la directrice régionale Guylaine Assouline a reconnu ce jeudi matin (17 novembre), que l’ambiance n’est pas des meilleures, elle se refuse à reconnaître le comportement qui lui est reproché par ces collaborateurs. Elle se déclare surprise par cette grève, considère qu’il s’agit principalement d’une incompréhension des propos de chacun, et veillera à améliorer sa façon de communiquer. 

Pour l'instant, les revendications se limitent à une demande d'amélioration des conditions de travail, et un renforcement des moyens humains et budgétaires. Si rien n’est fait dans ce sens les agents pourraient réclamer le départ de leur directrice. Le travail reprendra dès demain.