Lorsque, le 19 décembre 2011, l’Assemblée générale des Nations Unies déclare dans sa résolution 66/170, le 11 octobre "Journée internationale de la fille", il s'agit en premier lieu de reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde.
L'UNESCO rappelle en effet que :
Les adolescentes ont le droit à une vie sûre, en bonne santé et à une éducation, non seulement au cours de leurs années formatrices critiques, mais aussi une fois devenues femmes.
Et les données en la matière souligne que :
- chaque minute à travers le monde, 22 filles sont mariées avant leurs 18 ans.
- chaque année, près de 800 000 jeunes filles âgées de moins de 15 ans sont victimes de grossesses précoces.
- Avant la pandémie, 132 millions de filles étaient privées d’éducation. Elles risquent d’être 11 millions à ne pas retrouver le chemin de l’école, en raison de la crise sanitaire.
Le drame des mariages forcés
Aujourd'hui encore, 12 millions de filles sont mariées avant l’âge de 18 ans chaque année, un acte qui constitue une violation des droits de l’enfant et qui demeure une réalité pour beaucoup de filles à travers le monde.
De plus, les observateurs s'accordent à dire que la pandémie de COVID-19 est déjà à l'origine d'une hausse considérable de cette pratique :
10 millions de filles supplémentaires risquent d’être mariées précocement en raison de la pandémie.
Les mariages précoces ont plus que doublé entre mars et décembre 2020, par rapport à l’année précédente, et le nombre risque encore d’augmenter.
Cette année, le Journée de la fille a pour thème « Ma voix, l’égalité pour notre avenir ». Une occasion de proposer au monde de se réinventer en s’inspirant des adolescentes. Loin d'être une utopie, ce thème doit aussi inciter à mobiliser les jeunes filles pour qu'elles s'investissent afin d'être reconnues dans un monde qui doit compter et miser sur elles, en quel que soit l'endroit où elles vivent.