Johnson Médoit, entrepreneur dans le secteur du bâtiment, grandit en région parisienne mais n'oublie pas ses racines haïtiennes dont il est très fier.

C'est en 2013, à Savigny-sur-Orge en banlieue parisienne que Johnson Médoit crée TBR (Thimoté Bâti-Réal) son entreprise de peinture et de rénovation d'intérieur. Arrivé en France à l'âge de 7 ans en provenance d'Haïti, le quadragénaire n'a pas oublié ses racines, mieux il les revendique .

" Je suis arrivé en France à l'âge de 7 ans, je suis allé d'abord en Guyane rejoindre mon père où je suis resté un an et demi puis je suis venu rejoindre ma mère à Cergy Pontoise dans les années 90 ", Johnson Médoit a hâte de retrouver sa mère qu'il n'a pas vue depuis 2 ans. Avec elle il se retrouve plongé dans la communauté haïtienne de la région parisienne : " Je me suis mis à parler le créole haïtien lorsque des membres de la famille de ma mère sont arrivés du pays, c'était comme une seconde école ". Un peu perdu au début, Johnson prend vite ses marques, non seulement il maîtrise la langue de mieux en mieux mais il danse au rythme du Kompa avec entrain. Quelques années plus tard il part en vacances à Haïti en famille et en revient enchanté avant de choisir son orientation professionnelle. 

"J'ai fait une école de décoration et d'architecture d'intérieur parce que je voulais offrir autre chose " .

Même s'il débute dans le métier en tant que salarié pendant quelques années, Johnson Médoit a toujours eu dans l'idée de créer sa propre structure. La première tentative n'est pas la bonne, il se heurte aux difficultés d'être patron , tant au niveau de la gestion de l'entreprise que de l'organisation du travail. Il jette l'éponge et redevient salarié dans une autre société, il est âgé de 25 ans. Mais Johnson a de la suite dans les idées et ne baisse pas les bras. Fort de son expérience dans le milieu du bâtiment, il monte une nouvelle entreprise en 2013 à Savigny-sur-Orge, la ville où il vit en famille et cette fois-ci sera la bonne. Il est aujourd'hui un patron comblé et un père de famille heureux fier de ses origines.

" Avant à cause de la situation politique en Haïti, les Haïtiens préféraient dire qu'ils étaient Martiniquais ou Guadeloupéens, ils avaient honte de dire qu'ils venaient d'Haïti. Mais les temps ont changé, et personnellement je suis très fier d'être Haïtien ", il suffit pour cela de voir le drapeau d'Haîti posé bien en vue sur la plage arrière de sa voiture.