Les garde-côtes de Saint Kitts et Nevis ont répondu à un signalement d'un bateau à la dérive au large de la côte vers 11h30 mercredi (29 janvier). Le bateau partiellement submergé contenait des restes humains en état de décomposition avancée, a expliqué le commissaire de police adjoint de l'archipel - situé au nord-ouest de la Guadeloupe -, Cromwell Henry, sans pouvoir donner de détail sur l'âge, le sexe, ou l'origine des personnes.
Le bateau a été remorqué jusqu'à Saint Kitts et une enquête a été ouverte.
"C'était un bateau de pêche que l'on ne trouve généralement pas dans les Caraïbes", a déclaré le commissaire de police James Sutton à l'Associated Press. "Nous n'en sommes pas certains, mais nous pensons que ce navire est originaire des côtes ouest-africaines".
Il a également déclaré que les responsables sont désormais confrontés à la tâche difficile de déterminer le nombre exact de corps et de les identifier. "L’état de décomposition avancé", dit-il, rend la tâche "difficile".
Il s’agit de la première découverte de ce type de mémoire récente dans l'archipel.
Une autre macabre découverte à Trinidad
Il est encore trop tôt pour déterminer s'il y a une relation entre le bateau de Nevis et celui découvert à Trinidad samedi. Quelque 1 200 kilomètres séparaient les deux embarcations au moment de leur découverte.
La semaine dernière, les garde-côtes de Trinidad-et-Tobago, près du Venezuela, ont été informés par des travailleurs d'une plateforme gazière qu'un bateau avait été vu dérivant le long de la côte sud-est de Trinidad.
Les corps de cinq personnes étaient dans le bateau. Cependant, alors que l'embarcation, en très mauvais état, était remorquée vers la terre, elle a coulé.
"Malgré les efforts de recherche menés au cours des heures suivantes, le navire n'a pas pu être localisé. On présume que le bateau a coulé en raison de son état gravement détérioré et des conditions maritimes", selon le lieutenant des garde-côtes, Khadija Lamy.
Le député de l'opposition Roodal Moonilal a demandé qu'une enquête indépendante soit menée pour déterminer comment le bateau a pu être perdu, s'insurgeant contre le travail des gardes-côtes: "C'est le seul pays où les gardes-côtes perdent un bateau avec des personnes décédées. Vous imaginez s'il y avait eu des personnes vivantes ?".
Dans le communiqué, les gardes-côtes évoquaient la "ressemblance frappante" de ce bateau et de celui découvert en 2021 au nord-est de la Trinidad et dans lequel on avait retrouvé 14 personnes mortes et le squelette d'une quinzième personne.