1er décembre : c'est la journée mondiale de lutte contre le Sida

Journée mondiale de lutte contre le SIDA
A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida, des animations avaient été prévues en Guadeloupe mais sont annulées au vu du contexte de la crise sociale. Néanmoins, elles devraient se tenir sur Saint-Martin.

Le VIH, le virus de l’immunodéficience humaine est toujours présent dans le monde et l'Outre-mer fait partie des territoires les plus touchés de France. Chaque 1er décembre, un thème est développé pour la journée mondiale de lutte contre le Sida. "Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au Sida. Mettre fin aux pandémies", c’est le slogan de la campagne cette année.

La menace du VIH plane toujours sur l’humanité 40 ans après le signalement des premiers cas de sida. Aujourd’hui, l'engagement de mettre fin au sida à l’horizon 2030 est en retard. Ce retard n’est pas imputable à un manque de connaissances ou d’outils pour vaincre le sida, mais à des inégalités structurelles qui entravent les solutions efficaces de prévention et de traitement du VIH.

Corevih de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélémy

 

Des chiffres toujours préoccupants

  • Au niveau national, plusieurs indicateurs enregistrés par Santé Public France (SPF) et le système national des données de santé (SNDS) sont préoccupants. Bien que le nombre de personnes nouvellement diagnostiquées VIH+ (PND) ait diminué de 22% en 2020, il est difficile d’estimer qu’il s’agit d’un recul de l’épidémie ce d’autant que parmi elles la part des diagnostics à un stade avancé reste élevée (30% des personnes diagnostiquées en 2020 au stade Sida et/ou avec une immunodépression importante témoignant d’une contamination ancienne) et que la part des diagnostics au stade précoce a diminué (25% en 2020 vs 32% en 2015). De plus parmi les PND en 2020 en France, seulement 18% avait eu un test de dépistage dans l’année précédente et plus de la moitié (51%) n’avait jamais fait de test VIH avant la découverte de l’infection VIH. 
  • Crise COVID oblige, les données 2020 concernant la situation épidémiologique pour notre région, n'ont pas pu être validées. Mais il est vrai que la pandémie a aggravé la situation en affectant tout particulièrement l’offre de dépistage et de prévention dans des structures déjà fragilisées (manque de moyens, manque de personnels, affectation de personnels sur d’autres missions comme la vaccination et le dépistage Covid…). Un constat triste marqué par une exacerbation des difficultés rencontrées par les populations les plus exposées (structures accueillant ces publics en activités réduites, accompagnement et soutien des les personnes vivant avec le VIH…). A ces difficultés, vient se greffer un climat social des plus tendus qui touche l’ensemble de la population sur nos territoires.

D'ailleurs, chaque année, de multiples actions sur le terrain sont organisées pour sensibiliser la population aux comportements à risque, mais aussi au dépistage. En revanche, dans ce contexte très particulier, les actions prévues sur le territoire de la Guadeloupe sont reportées voire annulées mais elles devraient se tenir sur Saint-Martin. Un programme à retrouver ici.

Où se faire dépister pour le VIH en Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélémy ?

Le dépistage du VIH est un geste simple : une prise de sang (sérologie classique) ou une piqûre au bout du doigt (TROD) suffit. Pour réaliser un test, vous pouvez :

  • demander à votre médecin généraliste ou spécialiste de vous le prescrire ;
  • aller dans un laboratoire d’analyse médicale (sur prescription médicale remboursé à 100%) ;
  • acheter un autotest dans une pharmacie (prix moyen entre 15 et 25 €) ;
  • vous rendre dans un Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des infections par le VIH, les hépatites virales et les Infections Sexuellement Transmissibles (CeGIDD) ;
  • aller dans une structure réalisant des TROD VIH (associations, planning familiaux…) ;
  • et à partir du 1er janvier 2022, dans tous les laboratoires d’analyses médicales