Les analystes de l'INSEE note que
L’économie est affectée par la crise pendant plusieurs années : la croissance s’établit à + 1,4 % en moyenne par an sur la période 2009-2018 au lieu de + 3,3 % au cours des années 2000-2008.
Mais pour l'INSEE, les facteurs économiques ne sont pas les seuls à devoir être pris en compte dans cette analyse, il faut aussi intégrer un recul démographique enregistré par la Guadeloupe. En effet, à partir de 2012, la population diminue sensiblement, au point qu’en 2017 elle repasse sous le niveau atteint en 2000.L’économie est affectée par la crise pendant plusieurs années : la croissance s’établit à + 1,4 % en moyenne par an sur la période 2009-2018 au lieu de + 3,3 % au cours des années 2000-2008. L’impact de la crise est ressenti par tous les agents économiques :
- les entreprises donnent un coup de frein à leurs investissements et l’emploi privé se contracte.
- les ménages ralentissent leur consommation et profitent des faibles taux d’intérêt pour investir dans l’immobilier afin de sécuriser leur avenir.
- les administrations centrales resserrent leur budget tant en termes de salaires que d’investissement. Cette moindre demande entraîne mécaniquement une contraction des importations
Le paradoxe du pouvoir d'achat
L'INSEE note en effet que,
En 2018, le revenu disponible brut (RdB) par habitant s’établit à 18 580 euros par habitant, au lieu de 21 200 euros pour la France, soit un écart de - 13 %. Cet écart s’est considérablement réduit depuis 2000 où il s’élevait à - 35 %
Malgré la crise, l'évolution du pouvoir d’achat par habitant se maintient sur 2009-2018 à + 1,9 % en moyenne par an, un rythme supérieur à celui de la croissance (+ 1,4 % par an).
L’activité redémarre en 2014 après la crise économique et sociale de 2009
Il faut donc attendre 2014 pour voir s'amorcer un redémarage de l'économie guadeloupéenne. "En 2015, les créations d’entreprises redémarrent et le nombre de demandeurs d’emploi se stabilise. L’emploi salarié privé mis à mal depuis 2009 repart à la hausse fin 2017, signe visible du redémarrage progressif de l’économie initié en 2014...
A partir de 2014, l’encours des crédits à l’investissement des entreprises, constitué à 85 % de crédits à l’équipement, redémarre et retrouve en 2015 le niveau avant-crise. Entre 2015 et 2018 cette progression se poursuit au rythme soutenu de + 7,9 % en moyenne par an, après - 1,0 % par an entre 2009 et 2014...
Toutefois, les administrations publiques centrales ont considérablement freiné leurs dépenses depuis la crise : leurs dépenses en salaires sont tombées à + 0,2 % par an au lieu de + 4,5 % par an auparavant sur 2000-2008. Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux décidé par le gouvernement en 2007 a en effet contribué à limiter les effectifs.
Cependant, s'agissant des administrations publiques locales en revanche, elles n’ont pas freiné leurs dépenses suite à la crise. Les salaires accélèrent à + 5,5 % en moyenne par an après la crise au lieu de + 4,6 % avant. Les effectifs ont crû de 0,8 % par an en moyenne entre 2010 et 2018
Pour voir l'intégralité de l'études : Insee Analyses Guadeloupe N° 45 Bilan macro-économique 2019