Etudiant en dernière année d’école d’ingénieur, Rovy vit avec sa bourse étudiante. Une fois ses frais fixes payés, il lui reste moins de 5 euros par jour pour vivre. Une mission presque impossible dans la ville la plus chère de France.
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Rovy est un jeune motivé et organisé. A la fin de ses études en Guadeloupe, on lui a proposé d’intégrer une école d’ingénieur informatique à Paris.
Enthousiasmé par le projet, il s’est mis en quête de financements dès le mois de juillet. Grand bien lui en a pris, car il n’a touché ses premières allocations qu’au mois de novembre, alors qu’il était déjà en métropole. Il a également contacté le CNOUS pour bénéficier d’un logement étudiant : "J’ai eu la chance de trouver une place dans une résidence étudiante dans le XVIII° arrondissement. Je ne paye que 320 euros de loyer. C’est peu, mais cela représente près de la moitié de mes revenus qui sont de 780 euros par mois, versés par LADOM".
En plus, il doit payer sa carte de transports (64E/mois), son assurance habitation (45E/mois), sa mutuelle (65E/mois), son téléphone portable (50E/mois) et sa connexion internet (35E/mois).
Au final, il lui reste 140 euros par mois pour ses dépenses. "C’est juste assez pour manger en fait, détaille l’informaticien. Avec les réductions étudiantes, je peux m’offrir un Mac Do par mois. Le reste du temps, j’achète des fruits et des légumes au marché, c’est ce qui revient le moins cher".
Cet été, il n’est pas rentré aux Antilles, car il s’est vu offrir un stage rémunéré : "Ca m’a permis d’engranger de l’expérience. En stage, on économise et on travaille". Malgré son sens aigu de l’économie, il lui est arrivé plusieurs fois de ne pas pouvoir joindre les deux bouts. Dans ces cas-là, il a pu faire appel à Casodom, une association d’aide aux Ultramarins de l’Hexagone : "Ils proposent des aides ponctuelles, ils m’ont payé une fois la moitié du loyer et m’ont envoyer 80 euros de tickets services [bons d’achat en supermarché, ndlr] pendant trois mois."
Rovy ne garde pas un bon souvenir de cette période. Alors qu’il tenait soigneusement ses comptes, le froid est arrivé et l’a poussé à des dépenses imprévues. En tout, il estime que ses vêtements d’hiver lui ont coûté 5 à 600 euros sur trois ans.
De sa Guadeloupe natale, il regrette "La plage, la famille et la convivialité. Ici à Paris, tout est très fermé. Mes camarades sont sympas, mais ils ont beaucoup de préjugés sur les Antillais."
Enthousiasmé par le projet, il s’est mis en quête de financements dès le mois de juillet. Grand bien lui en a pris, car il n’a touché ses premières allocations qu’au mois de novembre, alors qu’il était déjà en métropole. Il a également contacté le CNOUS pour bénéficier d’un logement étudiant : "J’ai eu la chance de trouver une place dans une résidence étudiante dans le XVIII° arrondissement. Je ne paye que 320 euros de loyer. C’est peu, mais cela représente près de la moitié de mes revenus qui sont de 780 euros par mois, versés par LADOM".
En plus, il doit payer sa carte de transports (64E/mois), son assurance habitation (45E/mois), sa mutuelle (65E/mois), son téléphone portable (50E/mois) et sa connexion internet (35E/mois).
Au final, il lui reste 140 euros par mois pour ses dépenses. "C’est juste assez pour manger en fait, détaille l’informaticien. Avec les réductions étudiantes, je peux m’offrir un Mac Do par mois. Le reste du temps, j’achète des fruits et des légumes au marché, c’est ce qui revient le moins cher".
Cet été, il n’est pas rentré aux Antilles, car il s’est vu offrir un stage rémunéré : "Ca m’a permis d’engranger de l’expérience. En stage, on économise et on travaille". Malgré son sens aigu de l’économie, il lui est arrivé plusieurs fois de ne pas pouvoir joindre les deux bouts. Dans ces cas-là, il a pu faire appel à Casodom, une association d’aide aux Ultramarins de l’Hexagone : "Ils proposent des aides ponctuelles, ils m’ont payé une fois la moitié du loyer et m’ont envoyer 80 euros de tickets services [bons d’achat en supermarché, ndlr] pendant trois mois."
Rovy ne garde pas un bon souvenir de cette période. Alors qu’il tenait soigneusement ses comptes, le froid est arrivé et l’a poussé à des dépenses imprévues. En tout, il estime que ses vêtements d’hiver lui ont coûté 5 à 600 euros sur trois ans.
De sa Guadeloupe natale, il regrette "La plage, la famille et la convivialité. Ici à Paris, tout est très fermé. Mes camarades sont sympas, mais ils ont beaucoup de préjugés sur les Antillais."