Cyclisme : Verdict dans le procès du dopage

Le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre a rendu son verdict dans l'affaire appelée "le procès du dopage".
Ce procès avait ébranlé le milieu du cyclisme local. L'affaire date du début de l'année 2010. Neuf coureurs bien connus dans le peloton guadeloupéen, étaient accusés d'avoir organisé et pris part à un vaste réseau de produits dopants avec des intermédiaires. Parmi eux, Jean-Marie Marimoutou, Nicolas Dumont ou Flober Peña Peña, quadruple vainqueur du Tour de la Guadeloupe. 
Accusés de fabrication, détention et transport de produits interdits, les hommes ont vu leurs chefs d'accusation requalifiés par la Cour en usage de produits interdits.

Relaxe pour deux coureurs

Le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre a rendu son jugement, cet après-midi. La Présidente du tribunal a suivi les réquisitions du Procureur, relaxant le coureur colombien Peña Peña, ainsi que le coureur guadeloupéen Jean-Claude Luce. Une relaxe, en raison de l'insuffisance de preuves caractérisées.
Pour leur avocat, Alain Roth, "ce verdict est une bonne chose après ces trois années d'instruction".


Prison avec sursis pour les autres

Par contre, la sentence est plus lourde pour les autres coureurs. La Présidente du tribunal est allée au delà des réquisitions pour d'autres prévenus. Nicolas Dumont, par exemple, écope lui de six mois de prison avec sursis et d'une amende de 3000 euros. Pour les autres cyclistes impliqués, les peines varient de quatre à sept mois de sursis, les amendes sont comprises entre 1500 et 3000 euros. La peine la plus symbolique a été prononcée à l'égard de Richard Vingadapaty. Il ne peut désormais plus pratiquer de compétitions cyclistes. 

Un réseau organisé

D'autres personnes étaient impliquées dans l'affaire. Parmi elles, Guy-Charles Chérod, gérant d'une S.A.R.L., spécialisée dans la vente de maillots et autres matériels de cyclisme. Le tribunal l'a condamné à deux années de prison avec sursis et d'une amende de 3000 euros. Son avocate, Yannick Hodebar a affirmé que son client ne ferait pas appel de la décision. Pour elle, "c'est le dopage qui était jugé, bien plus que les intéressés".
Guy-Charles Chérod était accusé d'être l'une des têtes pensantes du réseau. Son rôle : écouler les produits interdits. Produits fournis par Fabrice Souprayen, un autre prévenu grâce à son frère, Franck Souprayen, alors employé du Groupement pharmaceutique de Guadeloupe. Une position qui en faisait un réseau organisé. Les deux frères ont également écopé de deux ans de prison avec sursis assorties d'une amende de 5000 euros. 

Une décision qui intervient quelques semaines avant le début du Tour de Marie-Galante, et quelques mois avant l'épreuve reine, le Tour de la Guadeloupe.