Université de Guadeloupe ou Université des Antilles ? La discussion est ouverte et demain, au cours d'une assemblée générale, les débats, ouverts à tous, débureront.
AG
Une assemblée générale réunira demain mercredi à partir de 10h, à Fouillole, les universitaires, personnels administratifs et techniques, ainsi que les étudiants de Guadeloupe. Cette réunion est ouverte à tous.Les débats débuteront demain mercredi dès 11h à Fouillole, au cours d’une assemblée générale ouverte à tous. Il s’agira de réfléchir et de donner sa position, quant au devenir de l’université en Guadeloupe. Celle-ci doit-elle restée rattachée à la Martinique ou doit-elle prendre son indépendance ?
Il va sans dire que l’expérience Guyanaise et la réussite des grévistes dans leur entreprise, avec au final le gain de 60 postes d’enseignants et d’administratifs en 2/3 ans, donne matière à réflexion.
Présidence non tournante
Une « règle » a été établie depuis l’instauration de l’UAG, celle de l’alternance de la gouvernance : un président Guadeloupéen devait succéder à un président Martiniquais. Or, il apparaît aujourd’hui que Corine Mencé-Caster, de la Martinique, succède à 2 autres Martiniquais. Les Guyanais qui auraient pu prétendre à la présidence ne l’ont jamais eue, les Guadeloupéens l’ont perdue il y a belle lurette. De quoi attiser quelques ressentiments.
Rattrapage pour la Guadeloupe
Par ailleurs, de grands manques sont à souligner en Guadeloupe. Manque d’enseignants, de personnels administratifs, techniques. C’est par exemple le cas au Camp Jacob, au Département des Lettres et Sciences Humaines où de belles infrastructures cachent un manque de personnels.Ecoutez Alex Méril , interrogé par Colette Borda, à ce sujet :
Alex Méril
La Martinique a plus à perdre
En Guadeloupe la discussion est déjà ouverte et d’aucuns prennent pour appui le fait que le plus grand nombre d’étudiants se trouve en Guadeloupe : c’est bien la Martinique qui a le plus à perdre dans une éventuelle scission. D’ailleurs, les Martiniquais ne s’y trompent pas, en commençant une grève illimitée aujourd’hui, pour protester contre l’éclatement de l’université.
Les politiques s'en mêlent
Josette Borel-Lincertain, Présidente de la Région Guadeloupe a également contribué à lancer le débat. Dans un communiqué aujourd'hui, elle affirme vouloir l'élargir et prendre les mesures pour que chacun s'exprime à ce sujet :