L'épandage aérien est ré-autorisé en Martinique

Traitement des maladies de la banane par voie aérienne
Le préfet Laurent Prévost a signé une nouvelle dérogation pour la pratique de l'épandage aérien de pesticide. Les associations écologiques dénoncent une manipulation par les planteurs.
Les planteurs martiniquais ont le sourire. Laurent Prévost, préfet de l'île soeur vient de ré-autoriser par une dérogation l'épandage aérien pourtant interdit par décision de justice. Le tribunal administratif avait mis en avant le principe de précaution le 29 août dernier pour justifier cette décision. Les associations écologiques affirment que la pratique présente un risque sanitaire pour les populations.

Respect des préconisations sanitaires

Les services de l'Etat affirment que toutes les précautions ont été prises pour ne pas mettre en danger la population. Cette nouvelle dérogation de 4 mois respecte, selon le préfet, les recommandations des différents rapports sur la pratique en terme de normes sanitaires et de protection de l'environnement.
C'est la 4è fois sur ces deux dernières années que l'épandage aérien de pesticides est ré-autorisé par une dérogation préfectorale en Martinique.

Les associations dénoncent des manipulations

Les associations écologiques protestent contre cette disposition de Laurent Prévost. Elles dénoncent tout d'abord le mépris de la santé des martiniquais et des risques pris pour la faune et la flore. Elles affirment que lors d'un épandage aérien, des produits toxiques sont dispersés dans les zones autour des plantations.
Au delà de ce danger pour la santé mis en avant, l'association pour la sauvegarde du patrimoine martiniquais (ASSAUPAMAR) dénonce une manipulation des services de l'Etat par "les békés". Selon elle, cette période de 4 mois supplémentaires a été offerte aux planteurs afin qu'ils écoulent leurs stocks de pesticides sans perte.
Pascal Tourbillon est chargé d'affaire juridique à l'ASSAUPAMAR, il a été joint par nos confrères de Martinique 1ère : 

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