Le comité régional des pêches critique la communication de la DAAF sur l'annonce de restrictions concernant le poisson-lion dans les zones contaminés par le chloredécone. Selon lui, les premiers prélèvements ne sont pas concluants.
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La direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF) a décidé de rajouter le poisson-lion dans la liste des espèces qu'il est interdit de pêcher dans la zone de restriction. Il n'a pas encore été intégré dans l'arrêté mais une note a été envoyée hier pour alerter la population. Selon les derniers prélèvements réalisés, le poisson-lion présente aussi des traces de contamination à la molécule chloredécone. Le comité régional des pêches dénonce des erreurs de communication et une mauvaise appréciation.
Le président du comité régional des pêches a répondu aux questions de Franck Aristide dans le grand direct sur Guadeloupe 1ère radio :
Des traces minimes
Le comité régional des pêches a réagit aujourd'hui par la voix de son président, Jean-Claude Yoyotte. Il a collaboré avec la DAAF sur ces prélèvements opérés sur le poisson-lion et affirme qu'ils ne sont pas définitifs. Les échantillons ont été envoyés dans un laboratoire de l'hexagone et ils attendent un compte-rendu final. Pour le moment seuls des études préliminaires ont été effectuées. De plus, le comité affirme que ces premiers résultats indiquent une contamination à un taux inférieur à la norme fixée par le gouvernement.Une mauvaise communication
Jean-Claude Yoyotte dénonce aussi la manière qu'a choisi la DAAF pour annoncer cette modification de l'arrêté. Selon lui, cette alerte laissait planer le doute sur la consommation globale du poisson-lion et faisait peser un risque sur l'efficacité de la lutte contre celui-ci. Pour rappel, la DAAF indiquait pourtant hier que l'espèce étant sédentaire, il y avait peu de danger de contamination en dehors de la zone de restriction (entre Gosier et Vieux-Habitants). De plus, le poisson-lion n'ayant pas de prédateur naturel chez nous, pouvant-être dangereux pour l'homme par les toxines qu'il libère lorsqu'il se sent en danger et prolifèrant très rapidement, il a été demandé aux pêcheurs de les éliminer massivement pour les vendre. Ils sont comestibles et très prisés. Jean-Claude Yoyotte affirme que plusieurs restaurateurs l'ont appelé depuis hier s'inquiétant de cette contamination. Il craint qu'un amalgame ne soit fait sur ce produit sur toute la Guadeloupe.Le président du comité régional des pêches a répondu aux questions de Franck Aristide dans le grand direct sur Guadeloupe 1ère radio :
YOYOTTE