Les croyants unis pour la paix.

L’église Saint Pierre et Saint Paul carrefour des croyants. Après les drames de ce début d’année, après aussi la marche unitaire du dimanche 11 janvier, les croyants avaient choisi ce jour du 22 janvier 2015 pour se retrouver afin de prier ensemble pour la paix.
Combien étaient-ils et de quelles confessions faisaient-ils partie ? On ne le saura pas vraiment. L’église du centre-ville de Pointe-à-Pître aura été pendant plus d’une heure, le carrefour des croyants. Traditionnellement consacrée à la prière pour l’Unité des chrétiens, cette troisième semaine de janvier a eu une couleur bien particulière cette année. Répondant à l’invitation de l’évêque de Guadeloupe, Mgr Jean-Yves Riocreux, des pasteurs de l’Eglise Réformée, des prêtres Orthodoxes et Maronites mais aussi l’Imam Sissoko et le prêtre Hindou Nagapin avaient pris place aux côtés de plusieurs prêtres catholiques et au milieu des nombreux fidèles. Tous venus prier pour la paix, pour rendre un ultime hommage aux victimes  des frères Kouachy et d’Amédy Koulibali mais aussi, comme l’aura précisé Mgr Riocreux, à toutes les victimes des extrémistes en Irak, et en Afrique, particulièrement au Niger.
C’est d’ailleurs le Pasteur Jean-Pierre ANZALA, de l’Eglise Réformée qui a lu et commenté l’Evangile des Béatitudes. Une occasion de rappeler à tous la nécessité qu’il y a d’être à l’image du Christ pour que le monde soit heureux.

Présente  à cette soirée de prière, la communauté chaldéenne des chrétiens maronites, pour la plupart  originaires du Liban. Avec leurs chants, ils ont conduit l’assemblée en plein cœur du Liban mais aussi, dans la réalité des  Syriens et des Irakiens chassés de chez eux et que le Liban accueille. Un film projeté à l’appui a permis à tous les participants de comprendre le curieux choix qui leur est imposé : Renier la foi chrétienne en devenant musulmans, rester chrétiens et payer une taxe ou s’enfuir pour ne pas être tués.
Puis c’était au tour de la famille Nagapin de chanter et de prier pour la paix et l’harmonie.
Il ira jusqu’à proposer aux participants de porter sur leur front la marque du symbole de l’amour, du respect et de l’harmonie.
 

Enfin, avant la fin de la rencontre de prière, le Pasteur Anzala a lancé un appel pour que soit institué un véritable dialogue entre les différentes communautés religieuses «  pour que tous deviennent des artisans de paix. Et peut-être un symbole de cette paix, la soirée s’est achevée avec le geste de chacun d’aller déposer un petit lumignon allumé, pour signifier ce désir de paix et d’unité.