2021, année de sécheresse record

Sécheresse (illustration).
Les mois de septembre, octobre et novembre sont particulièrement secs. 2021 n’est pas finie, mais elle se présente déjà comme une année de sècheresse record. Les climatologues de Météo France planchent actuellement sur le bilan hydrique des 12 derniers mois.

Vous l’avez certainement remarqué : les mois de septembre et d'octobre 2021 sont particulièrement secs. Et novembre prend le même chemin.
Pour l’heure, les climatologues de Météo France dressent encore sur le bilan des 12 derniers mois mais, selon leurs premières conclusions, le déficit de précipitations sera important. Par ailleurs, la perspective du carême à venir ne laisse rien présager de bon.

Déficit hydrique en Guadeloupe

L’hivernage touche à sa fin et, si l’on peut se féliciter d’avoir échappé à un épisode cyclonique, cette année, le bilan hydrique est, lui, particulièrement inquiétant. 
Les cumuls de pluies sont en très net reculs, sur l’ensemble de l’archipel.

En fait, l'année 2021 pourrait être la plus sèche jamais enregistrée depuis près de 70 ans.  
C'est la conséquence d’une activité météorologique particulière, pour la saison, explique Christophe Valère-Montout, climatologue au centre Météo France de la Guadeloupe :

Christophe Valère-Montout : "Nos amis agriculteurs, nos amis gestionnaires de la ressource en eau commencent déjà à y réfléchir (...). Il n'y a pas d'eau dans les réserves".

Sur la station du Raizet, par exemple, le déficit hydrique, depuis le 20 décembre 2020, est d'environ 30% plus faible qu’en moyenne.
Alors, si 2021 se situe dans un cycle plus sec que la moyenne, un cycle entamé en 2016 et dont on ne connait pas encore l’amplitude, les scientifiques ne peuvent pas non plus écarter l’hypothèse d’une conséquence du changement climatique global, induit par l’activité humaine.

Nous venons de l'entendre, cet important déficit hydrique aura de multiples conséquences sur le quotidien des Guadeloupéens, dans les prochains mois.   

Situation tout autre, dans les îles voisines 

Les îles du Nord, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, sont nettement mois impactées, par ce phénomène. Il en est de même, pour la Martinique, pourtant à quelques encablures de l'archipel Guadeloupéen.

Christophe Valère-Montout évoque les aléas climatiques, qui expliquent ces disparités :

Christophe Valère-Montout : "La Martinique et les îles du Nord ont eu des évènements, ont eu des pluies, qui sont arrivées".

En effet, on se souvient des épisodes de fortes pluies qui ont sévi et ont provoqué des inondations, en Martinique, notamment, durant cette saison cyclonique. Des calamités qui ont eu le mérite de renflouer les réserves d'eau souterraines de l'île et, donc, qui seront profitables à l'avenir.