2024, 2023, 2017 : le point sur les enquêtes des trois incendies du CHU de la Guadeloupe

Une trentaine de patients évacués des Urgences du CHU de la Guadeloupe le 31 mars 2024
Depuis 2017, l'incendie du 31 mars 2024 est le troisième subi par le CHU de Guadeloupe. Point commun entre les trois incendies, le départ de feu a eu lieu, chaque fois, dans un local technique. Dimanche soir, en revanche, le feu a été rapidement maîtrisé par les agents de sécurité du CHU, limitant les dégâts matériels.

Pour l’heure, on dénombre deux hypothèses pour expliquer ce départ de feu dans un local technique situé au 1er étage du CHU de Guadeloupe.

Le point sur l’incendie du 31 mars 2024

Dans un message envoyé aux médias hier soir à 20h20, le SDIS indique qu’il s’agit d’un feu de détritus éteint avant l’arrivée des secours par les agents du service de sécurité de l’établissement.

10 minutes plus tard, le directeur général du CHU évoque, devant les journalistes présents sur les lieux, la piste d’un ordinateur qui aurait pris feu dans ce même local technique.

Une hypothèse quelque peu confortée ce matin par la procureure de la République, qui s’appuie, elle, sur les premières constatations effectuées par les fonctionnaires de la police technique et scientifique du commissariat de Pointe-à-Pitre. Ces derniers auraient identifié un départ de feu depuis ou à côté d’un écran d’ordinateur. Pour autant, à ce stade de l’enquête préliminaire, aucun élément en permet d’envisager une action criminelle.

Le point sur l’enquête de l’incendie du 7 novembre 2023

Un incendie s’était déclaré le 7 novembre 2023 dans un local technique, situé près de l’unité de soins psychiatriques du CHU de Pointe-à-Pitre. L’action des sapeurs-pompiers avait permis de maîtriser l’incendie qui n’avait fait aucune victime, hormis un agent de sécurité, légèrement incommodé par les fumées. Les causes de ce sinistre demeurent toujours inconnues.

Le point sur l’enquête de l’incendie du 28 novembre 2017

La Justice s’apprête aujourd’hui à classer l’enquête qui avait été ouverte au lendemain de l’incendie. À l’époque, la direction du CHU avait déposé une plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui. Rappelons qu’un agent de sécurité avait été gravement atteint par les fumées toxiques.

Xavier Bonhomme, le procureur de la république en poste à Pointe-à-Pitre à l’époque, avait évoqué un incendie d’origine humaine, en l’occurrence, un mégot de cigarette mal éteint. Une information judiciaire avait alors été ouverte.

6 ans plus tard, le nom de ce fumeur imprudent demeure inconnu. Aucune responsabilité pénale n’a pu être établie au cours de l’enquête. Il n’y a donc pas eu de mise en examen. Le parquet va dans les prochains jours "requérir un non-lieu" explique Caroline Calbo, l’actuelle Procureure de la République de Pointe-à-Pitre.