24 juin, fête de la Saint Jean... fête de toutes les fertilités

La fête de la Saint-Jean, célébrée tous les ans le 24 juin, est à l'origine une fête païenne. Avant la naissance du Christ, c'était la date choisie par les premiers peuples slaves pour bénir les moissons.

Ailleurs, les fêtes du solstice d’été sont déjà présentes à l’époque du néolithique, tel que l’archéologie l’a démontré à Stonehenge dans le comté du Wiltshire, sud de l’Angleterre.

Cette fête a ensuite été christianisée et est aujourd'hui fêtée à travers le monde à quelques jours du solstice d'été pour célébrer, grâce aux feux de la Saint-Jean, la lumière de l'été. Dans certains pays, certains rituels y sont associés : les cendres des feux de la Saint-Jean préservaient les récoltes de la foudre et des orages.

Pendant longtemps, les feux de la Saint-Jean se faisaient la nuit au bord des champs pour appeler le Feu du Ciel à se lever le matin du solstice, mais aussi pour stimuler le mûrissement des récoltes. On pensait alors que l’énergie de l’été favorisait l'expansion et le mûrissement puisque dans la nature, c’est le moment où les fruits et les céréales commencent à mûrir.

Et pour les amoureux, le fait de sauter par-dessus le feu garantissait que leur amour dure toute l'année.

Une fête christianisée

Très tôt, fêter la naissance de Jean-Baptiste s'inscrit dans le calendrier des chrétiens. Et de tout temps, pour donner plus d'ampleur à une fête, l'Eglise a toujours choisi de procéder par syncrétisme en substituant une fête chrétienne à une fête païenne qui existait auparavant.

Les traditions anciennes fêtant les solstices d'été et d'hiver, elle place à ces deux dates des fêtes de Saint Jean. Mais il s'agit bien de deux personnages différents. De fait, selon le calendrier liturgique catholique, deux dates sont associées à saint Jean. Le 27 décembre est le jour de la fête de Saint Jean l’apôtre et évangéliste, le 24 juin, celle de Saint Jean le Baptiste. Selon les Évangiles, l'un est le cousin du Christ, l'autre était l'un de ses plus proches disciples, celui auquel il confiera sa mère avant de mourir.

En fait, ces deux dates sont associées aux solstices, universellement célébrés en Occident depuis l’Antiquité.
Et cette fécondité attachée au solstice du 24 juin l'est aussi dans la naissance miraculeuse de Jean-Baptiste. Il naît trois mois après l'annonce de l'ange Gabriel à Marie : « Voici qu’Élisabeth, ta parente, en est à son sixième mois ». Élisabeth est âgée, et Zacharie ne croit pas à cette fécondité soudaine : pour avoir douté de la parole de l'ange, il perd la parole et ne la retrouve qu'à la naissance de son fils. Il l'appelle Jean, ce qui signifie « Dieu fait grâce ».

Pour Saint Augustin : 

Il naît trois mois après l'annonce de l'ange Gabriel à Marie : « Voici qu’Élisabeth, ta parente, en est à son sixième mois ». Élisabeth est âgée, et Zacharie ne croit pas à cette fécondité soudaine : pour avoir douté de la parole de l'ange, il perd la parole et ne la retrouve qu'à la naissance de son fils. Il l'appelle Jean, ce qui signifie « Dieu fait grâce ».

Saint Augustin

Le retour des traditions anciennes

Dès le milieu du XIX^e siècle on assiste à un renouveau des fêtes du solstice d’été dans les pays de l'Amérique du Nord. Il se traduit par un retour des traditions millénaires dans les Pays scandinaves, slaves et baltes. La France, la Belgique, l’Espagne et l’Italie participent maintenant à ce renouveau. Et si chez certains les feux sont allumés la veille, chez d’autres on organise de grands banquets.

Mais les agriculteurs et ceux qui pensent avoir la main verte (et même les autres) veulent encore croire en cette fécondité de la Saint Jean. Alors, ce jour-là, ils entretiennent leurs plantes et mettent en terre des grains qui germeront très vite pour s'empresser de donner beaucoup de fruits.

L'histoire ne dit pas pour autant, si les couples qui s'unissent en une telle nuit concevront à coup sûr. Mais si pour eux ce jour revêt quelques magies antiques, alors, tout est possible.