Le 25 mai 1802, Ignace se donnait la mort

Ce jeudi 25 mai 2017, marque un anniversaire particulier, celui du sacrifice du capitaine Joseph Ignace, en mai 1802. Mourir plutôt que se faire prendre. Une fin qui préfigure celle d’une autre figure emblématique de cette lutte contre le rétablissement de l'esclavage, celle de Louis Delgrès
Le 6 mai 1802, quand les troupes françaises chargées secrètement du rétablissement de l’esclavage débarquent à Pointe-à-Pitre, le capitaine Joseph Ignace est le premier à s’opposer à leur dessein. Il leur refuse l’entrée du fort de la Victoire. Dans la nuit, il prend la fuite avec d’autres officiers, Massoteau, Palerme et Codou et environ 200 soldats.
Ainsi débute son épopée…
A l’aube du 7 mai, il arrive au Lamentin, son objectif rejoindre Delgrès à Basse-Terre… Sur le chemin, à Sainte-Rose, Deshaies, Pointe-Noire, Bouillante et Vieux-Habitants, il soulève les cultivateurs… Et c’est une troupe beaucoup plus importante que celle qui a quitté Pointe-à-Pitre qui arrive à Basse-Terre le 8…
Deux jours plus tard, le 10, les combats font rage aux alentours puis dans la ville de Basse-Terre, ils durent 12 jours. Jusqu’à ce que les résistants, pris sous le feu des soldats français, évacuent le fort Saint-Charles.

Certains menés par Delgrès, prennent la direction de Matouba, les autres conduits par Ignace partent vers Pointe-à-Pitre.
Ignace faute de troupes en nombre suffisant n’attaque pas la ville de Pointe-à-Pitre et se replie sur les fortifications de Baimbridge. Le 25, les troupes françaises encerclent Ignace et ses hommes qui sont noyés sous un véritable déluge de feu.
Et dès le soir, l’assaut est donné. Ignace au milieu de plusieurs assaillants se tire une balle dans la tête. 425 de ses compagnons sont tués, et 250 fait prisonniers avant d’être fusillés… La dépouille d’Ignace est décapitée et sa tête exposée sur la place de la victoire à Pointe à Pitre. Une fin qui préfigure celle de Delgrès et de ses hommes 3 jours plus tard.