28 meurtres commis à Trinidad-et-Tobago depuis le début de l'année

Trinidad et Tobago. Les policiers en patrouille pédestre
Les meurtres se multiplient sur le territoire, malgré les mesures prises par le gouvernement pour enrayer la violence. Des voix s'élèvent pour demander que soit déclaré l'état d'urgence.

Les autorités auront fort à faire, cette année encore, pour juguler le fléau de la criminalité dans le pays. Malgré les nombreuses mesures prises par le gouvernement l’année dernière, les actes criminels continuent de se multiplier. Depuis le début de l’année, pas moins de 28 meurtres ont été enregistrés à Trinidad-et-Tobago.
Durant la seule matinée d’hier, trois personnes ont été tuées par balle. 

Les faits se sont produits dans la banlieue sud de la capitale, Port of Spain. Les trois personnes ont été abattues par des hommes qui se sont fait passer pour des policiers. Arrivés à bord d'une camionnette, les trois assaillants portaient, en effet, l’uniforme de la police trinidadienne. Ils se seraient donc présentés comme étant de vrais agents des forces de l’ordre, avant d’ouvrir le feu sur des hommes regroupés sous une tente.
Deux jeunes 19 et 26 ans sont décédés sur place. La troisième victime a, elle, succombé à ses blessures à l’hôpital. Une trentaine de douilles a été retrouvée sur place. 

Après ce nouveau drame et surtout en raison des 28 meurtres déjà enregistrés depuis le 1er janvier, le débat sur l’instauration de l’état d’urgence dans le pays a été relancé.

C’est l'ancienne Première ministre, désormais chef de l’opposition, Kamla Persad-Bissessar, qui lundi, avant même ce triple meurtre avait défendu cette option. Elle n'a pas manqué de rappeler que durant son mandat (2010-2015), elle y avait eu recours, avec succès en 2011.
Sa position est ses arguments ne sont pas partagés par l’administration de Keith Rowley. Un des ministres de ce dernier a carrément rejeté l’idée, affirmant que l’état d’urgence de 2011 était entaché d’illégalité, ce qui aurait coûté plutôt cher à l’État trinidadien.