36ème édition de la journée mondiale de lutte contre le SIDA

journée internationale de lutte contre le SIDA
Nous sommes le 1er décembre. Cette journée commémorative est aussi l’occasion d’informer et de sensibiliser le grand public concernant les progrès réalisés dans la lutte contre l’épidémie VIH/Sida, qui pour l’heure demeure un problème majeur de santé publique dans la plupart des régions et pays du monde. En Guadeloupe, depuis 2017 les chiffres enregistrés ont tendance à stagner.

« Je vis en santé avec le VIH, sans le transmettre. Comment ? Grâce à mon traitement ! ». C’est le slogan de cette 36ème édition de la journée mondiale de lutte contre le SIDA ; mise en place par l’(OMS) depuis 1988. 
Dans son dernier rapport intitulé « La voie pour mettre fin au Sida » présenté en juillet dernier à la conférence internationale VIH à Brisbane, l’ONUSIDA a indiqué « qu’il est encore possible de mettre fin au sida, en tant que menace de santé publique, d’ici 2030 ». En Guadeloupe, ce sont 66 personnes qui ont été nouvellement diagnostiquées VIH+ et prises en charge en 2022, nombre qui reste globalement stable depuis 2017.

Revoir la séquence consacrée à la journée internationale de lutte contre le SIDA dans le journal télévisé de Guadeloupe la 1ère

©Guadeloupe

Rappelons d'ailleurs qu'en Guadeloupe, le COREVIH a pour mission principale de veiller à l’amélioration de la coordination entre la ville et l’hôpital et à l’équité des actions sur le territoire.

Ses missions :
• Favoriser la coordination des professionnels du soin, de l’expertise clinique et thérapeutique, du dépistage, de la prévention et de l’éducation pour la santé, de la recherche clinique et de l’épidémiologie.
• Participer à l’amélioration de la qualité et de la sécurité de la prise en charge, l’évaluation et l’harmonisation des pratiques
• Procéder à l’analyse des données médico-épidémiologiques

Dépistage de l'infection parl le VIH

Selon Santé Public France, l’activité de dépistage France entière, qui est en 2022 de 96 sérologies pour 1 000 habitants, varie selon les régions. Des niveaux de dépistage plus élevés sont observés en Guyane, Guadeloupe, puis Martinique Vient ensuite un 2 ème groupe de régions que sont l’Ile de France, La Réunion, Mayotte et Provence Alpes Côte d’Azur, les autres régions ont des taux compris entre 68 et 92 sérologies VIH pour 1 000.

Les personnes ayant découvert leur séropositivité en 2022 avaient un âge médian de 37 ans 14 étaient âgées de moins de 25 ans, 64 de 25 à 49 ans et 22 de 50 ans et plus La proportion des plus de 50 ans, qui s’était stabilisée autour de 20 entre 2014 et 2017 a eu tendance à augmenter depuis. La part des moins de 25 ans est stable depuis 2017.

Taux de sérologies VIH réalisées par région

Les principaux modes de contamination des personnes ayant découvert leur séropositivité en 2022 étaient les rapports hétérosexuels 54 et les rapports sexuels entre hommes 41 chez des personnes cis.
Les découvertes étaient plus rarement liées à des rapports sexuels chez des personnes trans 2 et à l’usage de drogues injectables 1 Les autres modes de contamination représentaient 2 des découvertes Les hommes cis étaient contaminés majoritairement par rapports sexuels entre hommes 60 et les femmes cis par rapports hétérosexuels 97.

Taux de découvertes de séropositivité

Taux de découvertes de séropositivité VIH par région de domicile

Les taux de découvertes diffèrent d’une région à l’autre, comme les années précédentes. La Guyane présente un taux beaucoup plus élevé que toutes les autres régions françaises. Par ordre décroissant, on observe ensuite les taux les plus hauts en Guadeloupe, à Mayotte et en Martinique En métropole, le taux le plus élevé est observé en Ile-de-France.