5 novembre : journée de sensibilisation aux tsunamis.

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Bien que rares, les tsunamis comptent parmi les catastrophes naturelles les plus dévastatrices qui soient. Ils ne connaissent pas les frontières. Les communautés côtières – souvent concentrées dans des zones de faible altitude et très peuplées – sont les plus vulnérables. En décembre 2015, l’Assemblée générale des Nations Unies a désigné le 5 novembre comme Journée mondiale de sensibilisation aux tsunamis. Un phénomène auquel la Guadeloupe et la Martinique sont exposées. Et qu’elles ont déjà connu.

Le tsunami est un phénomène provoqué par des ondes qui se propagent en milieu aquatique. Il est caractérisé par des vagues déferlantes, qui se déplacent à très grande vitesse et qui, lorsqu’elles atteignent des côtes, submergent les terres et se font destructrices.

Les séismes, mouvements de terrain ou encore les explosions volcaniques sous-marines en sont les principales causes. Autant de déclencheurs potentiels et actifs présents à travers toute la Caraïbe.

Le risque tsunami est donc bel et bien une réalité, en Guadeloupe comme en Martinique, et doit être traité comme tel. Les deux îles ont déjà été frappées par des tsunamis, par le passé. Le 1er novembre 1755, à la suite du séisme qui a ravagé Lisbonne et fait des milliers de morts dans la capitale du Portugal, de l’autre côté de l’océan. Un autre juste après le séisme de 1843 en Guadeloupe, avec des vagues qui ont affecté les îles voisines. Ou encore en 1939, lors du réveil, du volcan sous-marin Kick’em Jenny, au nord de la Grenade. 

Vulnérables, les îles des Antilles sont exposées au risque tsunami

La Guadeloupe et la Martinique comme l’ensemble des îles voisines, sont en effet très vulnérables. Pour trois raisons :

  •  Premièrement parce que ce sont des îles, c’est-à-dire des territoires entourés d’eau, d’où vient le danger.
  • Deuxièmement parce que sur ces territoires, les populations occupent très largement la frange côtière ; elles se sont prioritairement concentrées sur les zones littorales.
  • Troisième facteur, parce que la Caraïbe est une zone qui, contrairement à l’océan Pacifique, ne dispose pas d’un réseau de bouées anti-tsunamis étendu. Le Pacifique est ceinturé par ce type d’équipements, qui sont autant de points d’alerte, qui peuvent détecter un tsunami plus rapidement. Nous ne disposons pas d’un tel dispositif de prévention. Pas plus que nous n’avons formé nos populations, aménagé nos côtes ni même mis en place une simple signalétique pour indiquer les zones à risques et les zones sûres. Elles sont pourtant précisément connues, grâce aux travaux des chercheurs de l’Université des Antilles, qui ont modélisé le risque submersion pour l’ensemble du littoral de Guadeloupe et de Martinique.
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Quelles sont les causes des tsunamis ?

  •  Un tsunami peut survenir après un séisme, lors d’un mouvement du plancher océanique le long d’une faille. 
  • Des effondrements sous-marins ou des glissements de terrain à proximité des côtes peuvent également générer une vague qui peut atteindre une amplitude importante en raison du volume de mètres cubes de terrain effondrés.
  • Bien que moins fréquentes, les éruptions volcaniques peuvent aussi provoquer des tsunamis. Elles peuvent déplacer de grandes masses d'eau et générer des vagues extrêmement destructrices. 
  • Bien qu'aucun tsunami provoqué par la chute d’une météorite ou d’un astéroïde n'ait été enregistré dans l'histoire récente, les scientifiques estiment que si un corps céleste devait tomber dans l'océan, un grand volume d'eau serait sans aucun doute déplacé et pourrait provoquer un tsunami.

Voir aussi : Lutter contre les inégalités pour un avenir plus résilient