Sur ce Morne Dos d'âne ce mercredi, il y a tous ceux qui ont fait de cette ascension annuelle un devoir de mémoire. Et puis, il y a aussi tous ces jeunes que l'on a voulu associer à cet acte mémoriel, une manière de leur céder ce souvenir pour qu'ils le fassent vivre.
D'autant qu'aujourd'hui, de nombreuses zones d'ombres continuent d'obscurcir la compréhension de ce qui s'est passé ce terrible 22 juin 1962.
Alors, sur ce Morne Dos d'âne, le rendez-vous de cette année visait à transmettre pour l'avenir.
Présents aux côtés des Guadeloupéens, des Guyanais. Cette ascension, ils sont nombreux à l'avoir faite depuis plusieurs années. La Région Guyane y a même érigé une plaque commémorative, montrant ainsi que le souvenir de celui qu'elle a perdu dans ce crash, Justin Catayée, ne s'évanouira avec le temps et que de nouveaux porteurs de flambeau viendront sur ce Morne rappeler ce que la Guyane lui doit.
Cette année, c'est la présidente de l'association pour la mémoire de Justin Catayée qui a fait le déplacement.
Dans cette forêt sur les hauteurs de Deshaies, il sera à jamais dit qu'un jour du temps, en l'an 1962, le 22 juin, le vol d'un Boeing 707 d'Air France, baptisé Château de Chantilly, parti le 21 juin 1962 de Paris, pour rejoindre le Chili, via Lisbonne, les Açores et la Guadeloupe, s'est brutalement arrêté ici. 113 personnes y ont péri au nombre desquels l'écrivain et homme politique guadeloupéen Albert Béville et l'homme politique guyanais, fondateur du Parti Socialiste Guyanais, Justin Catayée.
Deux hommes dont la mémoire continuera de braquer des projecteurs sur cette montagne de Deshaies qui, 60 ans plus tard n'a pas dit tous ses secrets