A son tour, Joe Biden appelle à envoyer, au plus vite, une force internationale en Haïti

Les premières victimes de la violence des gangs sont les habitants. En août dernier, les résidents de tout un quartier de Port-au-Prince ont fui leurs maisons, pour échapper aux affrontements entre bandes armées.
A quand le déploiement, en Haïti, d’une force internationale, pour aider la police locale à faire face aux gangs armés qui terrorisent, tuent, pillent et violentent la population ? Une nouvelle voix s’élève pour que le Conseil de sécurité de l’ONU valide ce principe : celle du président des Etats-Unis d’Amérique. Le Kenya propose de mener cette mission, avec l’appui d’autres nations.

Une fois de plus, la communauté internationale a plaidé pour l’envoi en Haïti d’une force internationale. Cette fois, hier (mardi 19 septembre 2023), c’est le président des Etats-Unis d’Amérique, Joe Biden, qui a tenu ce discours, appelant le Conseil de sécurité des Nations unies à l’"autoriser maintenant", pour aider la police à lutter contre les gangs. "Le peuple d'Haïti ne peut pas attendre plus longtemps", a dit le président américain, à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU.

La violence des gangs, qui contrôlent la majeure partie de la capitale de ce pays pauvre des Caraïbes et font régner la terreur, a fait plus de 2400 morts, depuis le début de l'année, selon l'ONU.

Depuis près d'un an, le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, réclament l'envoi d'une force internationale, pour aider les forces de l’ordre locales, dépassées par cette violence.
Mais, la communauté internationale est échaudée par les expériences passées. Beaucoup redoutent de s'embourber dans un conflit meurtrier durant des mois. Si bien qu’aucun pays ne se porte volontaire pour prendre la tête de cette "force internationale".

Fin juillet, le Kenya a finalement annoncé être prêt à mener cette mission et à déployer 1000 policiers.
La mission, dont les contours sont encore imprécis, mais pour laquelle d'autres pays contributeurs sont attendus, attend désormais un feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU, pour être mise sur pied.
Elle ne se ferait pas sous drapeau onusien.
Les négociations sur le mandat ont commencé début septembre, entre les membres du Conseil, mais elles sont difficiles, selon des sources diplomatiques.
Ces derniers mois, plusieurs pays s'étaient montrés sceptiques, sur l'opportunité d'une force, notamment la Chine, qui dispose d'un droit de veto et qui a insisté sur le besoin plutôt de juguler le trafic d'armes, croissant, depuis la Floride (Sud des Etats-Unis) vers Haïti.